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d'elles ne peut être regardée comme autre chose qu'une lé-
gende de fantaisie et «ans conséquence. Nos armes n'ont point
de devise, de supports, ni de couronne; tout ce qu'on nous
attribue en ce genre est apocryphe et doit être rejeté.
Ce n'est pas que l'emploi des caractères de l'écriture, dans
Vécu, soit interdit par les lois héraldiques ; il y en a des
exemples marquants:
Maître AntoineChevalier, chevalier del'ordre du roi, conseil-
ler et maître d'hôtel ordinaire de Louis XIV. portait: d'azur
à deux lettres E gothiques d'or liées d'un lac où nœud de même,
ècartelé d'argent au lion de sable; sur le tout de gueules à la
licorne levée d'argent ; le grand écw chargé d'un lambel de
trois pendants de gueules { Armoriai de Nolin: p. 75).
Quartier de Venise : dazur au lion de St.-Marc, couronné
d'or, tenant une épée et un livre de même, où sont ces mots :
PAX TIBI MARCE EVANGELISTA MEUS (Menestrier).
L'ancienne république de Lucques: d'azur au mot LIBER-
TAS d'or posé en bande, accosté de deux cottices de même
(Idem).
La république de Raguse : d'argent à trois bandes de gueu-
les au mot LIBERTAS d'or en fasce, brochant sur le tout
(Idem).
Dans les armes compliquées de saint Charles Borromée,
une des partitions est : d'argent au mot HUMILITAS de
gueules mis en fasce et couronné d'or {Idem).
Enfin, le canton de Vaud, en Suisse, porte dans son écu
la devise: HONNEUR ET PATRIE. Nous citons cedernier
exemple par impartialité, car nous ne l'approuvons guères;
d'ailleurs, ilestd'unecréationhienrécente, le canton de Vaud
n'ayant été formé aux dépens du canton de Berne que depuis
un petit nombre d'années.
Le mal ne consistait donc point à faire entrer dans l'écu
«les lettres, ni même des mots; mais à y faire entrer une devise