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 S. SECRETI VNIVERSITATIS LVGD. Les fleurs de lis in-
 diqueraient que Lyon s'était mis sous la protection des rois
 de France. La date primitive de ce sceau n'est pas précise ;
elle flotte entre les années 1215 et 1270 ; opinion confirmée
par le texte de Paradin (1), et par l'absence de pont sur le
contre sceau, qui nous semble reproduire l'état du Rhône
avant l'arrivée du pape Innocent IV. On sait que ce pontife,
méritant doublement son nom, vint en 1245 présider à Lyon
un concile œcuménique, et préparer l'édification du pont
nommé aujourd'hui pont de la Guillotière.
   Si nous voulons aller plus loin, nous trouverons quelques
indications dans l'étymologie même du nom de Lyon. Lors-
que la langue latine eut fait place dans nos pays à la langue
romane, et le serment de Louis le Germanique nous ap-
prend que cette transition était complète au IXe siècle, le
nom de Lugdunum fut remplacé par celui de Lyon, ou un
autre approchant. Nous témoignons ici du doute, parce que
le latin seul étant resté en possession des actes authentiques,
nous n'avons, jusqu'au XIIIe siècle, aucun document sur ce
changement de nom. Néanmoins, cette dérivation ne doit
point nous paraître extraordinaire, elle est appuyée sur de
nombreuses analogies. Noiodunum et Noviodunum ont fait
Noyon ; Novidunum, Nyon ; Laudunum, Laon ; Sedunum,
Sion; etc. On peut donc admettre que lorsque les cités se
donnèrent des marques distinctives, Lyon, imitant la plupart
de ses sœurs, prit des armes parlantes. Le lion était, en
effet, un symbole honorable qui flattait son amour propre,
et qui avait, d'ailleurs, l'avantage de se rattacher à une
origine plus ancienne dont nous parlerons bientôt. Tel était
aussi l'opinion de l'historien de Rubys.
  Remontons plus haut; « il paraît, dit l'auteur des Mé-

  (1) Y. Paradin, p. 158, et Menestrier, Bkt. Corn. XXXIIf.