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  n'étant pas ducales ni princières, n'avaient pas le droit de
  couronne fleuronnée.
     Il est mille autres familles dont les incertitudes pourraient
  être fixées par le blason ; nous avons pris la première qui
 s'est présentée sous notre plume.
    Nous avons dû nous-même de précieuses découvertes à
 notre fréquentation des livres héraldiques. Un jour, entre
 autres, que nous parcourions les ruines si anciennes et si
 pittoresques de Châtillon d'Azergue, dans le Lyonnais, nous
 déplorions l'obscurité qui couvre l'édification de ce château ;
 nul habitant du pays n'avait pu nous apprendre le nom de
 ses anciens maîtres, personne ne savait qui l'avait bâti, res-
 tauré, agrandi; quelques débris de sculpture qui roulèrent
 devant nous au milieu des décombres, nous donnèrent la clé
 de ce mystère. C'était une croix jaune sur un fond noir (1),
 que l'on pouvait attribuer au XIIIe siècle, et que nous re-
connûmes pour être celle de la puissante et antique race des
d'Albon. Puis nous trouvâmes sur la porte du château l'écu
 aux six sautoirs (2) des Balzac, autre maison illustre qui nous
parut avoir possédé Châtillon au XVIe siècle. Plus tard, des
documents authentiques nous convainquirent de la justesse
 de nos suppositions.
    Une autre fois, c'était dans l'église abbatiale d'Ambronay en
Bugey, nous admirions les riches dentelles qui décorent le
tombeau d'un abbé enterré dans une chapelle au nord de la
nef septentrionale. Unécu d'or à la fasce ondée de gueules (3)
brillait au milieu des figures des anges, du Christ, et du vé-
nérable abbé lui-même; cet écu était jeté à foison sur toutes
les nervures de la partie méridionale de l'église, évidem-

  (1) Blasonnez : de sable à la croix d'or.
  (2) Le sautoir est une croix de Saint-André^ laquelle est en forme d'X.
  (3) La fasce est un bandeau horisontal qui traverse l'écu.