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260 jadis des hommes célèbres portèrent le nom de Poix; mais il y a plusieurs familles de ce nom; mais trois races, au moins, dis— tineteset sans alliances entr'elles,l'ontporlô pendant delongues années. Quelle est la maison dont il s'agit ici, est-ce celle des Poix-Marecreux qui eurent des comtes à la primatiale de Lyon? ou bien celle des Poix en Poitou qui ne manquent pas d'illus- tration non plus? là est le doute; en attendant, le monument reste sans date et sans nom d'auteur connu. Vienne un ama- teur du blason, voilà , s'écriera-t-il aussitôt, voilà une œuvre de la maison de Créqui ; parce que le nom de Poix est ac- compagné du cerisier sauvage ou Créquier de gueules de la plus célèbre famille de Picardie, et suivant le proverbe: Tanques, Ailly, Mailly, Créquy, Tel nom, telles armes, tel cry, il ne peut s'agir que d'un Créqui, lequel joignait le titre de prince de Poix à son nom patronymique. En effet, nous trouvons, au commencement du XVII:e siècle, un Charles de Blanchefort de Créqui, chevalier des ordres du roi, duc de Lesdiguières, pair et maréchal de France, gouverneur de Dauphinè, sire de Créqui, deFressin, et de Canaples, PRINCE DE POIX, comte de Sault, d'A- goult, de Vesc, de Monllaur, et de Montauban. Or, la princi- pauté de Poix en Picardie n'étant pas antérieure à Charles dans la famille de Créqui, il s'ensuit que le monument est du dix-septième siècle, et que l'on doit mettre de côté, d'abord: les Poix en Poitou dont les armes sont d'or à deux vols de gueules (i), et non pas d'or au créquier de gueules; ensuite les Poix-Marécreux qui portaient ; de sable à trois aigles oVor (2); enfin l'on observera que ces deux dernières maisons (1) Le vol est une paire d'ailes. — Le gueules est la couleur rouge. (2) Le sable est la couleur noire.