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(êxpûmtion îr* lit îioririn* în? Sonvit*. DU COURS DE M. CH. VICTOR CONSIDÉRANT; La foule s'est pressée aux leçons de Charles-Victor Consi- dérant comme elle s'était pressée aux prédications des Saint- Simoniens. Il y a aujourd'hui dans la société une avidité merveilleuse à recueillir les paroles de tous les novateurs. Que signifie cette avidité? Nul ne peut s'y méprendre ; elle signifie ce désir d'un état meilleur, ce besoin de réforme qui travaille plus ou moins toutes les classes de la société du XIXe siècle. L'annonce d'une exposition de la doctrine de Fourier par le plus illustre de ses disciples avait vivement excité l'intérêt et la curiosité. Car le nom de Fourier longtemps inconnu commence à se répandre. Il y a peu de personnes aujour- d'hui qui n'aient entendu plus ou moins parler de Fourier et de sa doctrine. Qui n'en a pas entendu raconter quelque drôlerie plus ou moins authentique? Qui n'a pas été initié à quelques-uns des singuliers écarts de la puissante imagination de son auteur ? Toutes ces révélations partielles et extraordinaires, toutes ces idées si étranges, tous ces rêves si audacieux, tous ces détails détachés de l'ensemble sem- blaient devoir accabler sous le ridicule la doctrine naissante, tandis qu'au contraire ils ont inspiré le désir de la connaître tout entière. La plupart des personnes qui connaissaient le nom de Fourier connaissaient aussi le nom de M. Victor Considérant ; elles savaient que depuis longtemps il s'était dévoué à la cause du fouriérisme ; que, par ses leçons et par