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sont des morceaux d'une consciencieuse exactitude, où le ré^
cit, sans avoir rien de brillant, attire néanmoins par une cer-
taine manière de raconter, manière qui a sa bonhomie sincère
et son tour piquant et inattendu. M. Passeron, né à Lyon, le
20 janvier 1780, nous a donné, dans la Revue du Lyonnais (III,
345), sous le tilre de Mémoires d'un pauvre diable, quelques
particularités sur sa jeunesse et sur ses études chez les Ora-*
toriens de celle ville. Nous voudrions que ces causeries fus-
sent encore prolongées.
M. Passeron est auteur des opuscules suivants :
I . Réponse d'un cultivateur du département du Rhône à l'au-
teur delà Lettre d'un Français au roi. Paris, 1815, in-8.,
II. Opinion d'un habitant des Landes sur le concordat de 1816.
Paris, 1818, in-8°.
III. Trois Lettres d'un cultivateur à son neveu demeurant Ã
Lyon. Paris, 1819, in-8°.
Ces trois Lettres présentent le tableau des variations de la
monarchie française, depuis le règne de Clovis, jusques et y
compris celui de Louis XYIII; elles furent écrites en réponse
à un article de feu Benjamin de Constant, inséré dansMa 20 e
livraison de la Minerve, etrelalif aux Considérations sur la Ré-
volution française par M me la baronne de Staël.
IV. Observations sur le caractère et le talent de feu Geoffroy,
rédacteur de la partie des Spectacles, dans le feuilleton de l'an-
cien Journal de l'Empire. Lyon, 1826, in-8°.
V. Mélanges sur les beaux-arts. Lyon, 1826, in-8°.
"VI. Souvenirs historiques à l'usage de tous les Français. Lyon,
1827, in-8".
Ces souvenirs furent écrits à l'époque des troubles de la rue
Saint-Denis, sous le ministère de M. de Villèle. L'auteur y
retrace l'affaire du Champ-de-Mars, les journées du 12 germi-
nal et du 3 prairial, an III, l'affaire du 13 vendémiaire, et
celle du Camp de Grenelle, où il prouve que tout gouverne-
ment, dans l'intérêt de son autorité et de sa conservation, a le
droit incontestable de repousser la force par la force.