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SOS au moyen-âge, et plus tard des petits-séminaires (1).Tel est le résultat essentiel des divers faits que je viens de rappeler, et dont je ne cher- cherai pas à pousser plus loin le développement. J'observerai seule- ment, en terminant cet article, que nous posséderions vraisembla- blement bien d'autres données de la même nature, sans les ravages des barbares, des protestants, des révolutionnaires, sans l'incurie et l'ignorance, qui détruisent ou détournent tous ies jours des objets antiques de tout genre, dont elles ne sauraient apprécier la valeur. En donnant un regret à tant de pertes, formons aussi le vœu que notre cité soit plus heureuse à l'avenir par rapport aux monuments que recèle encore son sol antique, et qui, tôt ou tard, seront mis à donnée ailleurs à ce mot, mais qui parait fort rationnelle, comme dérivée de dapes. L'étymologie du mot manecanteria n'est pas aussi facile à détermi- ner. M. Jacques le fait venir de magnus cantus, d'autres de mansio, de mane- rittm ou maneria (manoir) cantorum; assez généralement on le dérive de mane cantare. Il fallait, en effet, se lever matin alors, pour parvenir à une connais- sance parfaite de notre cliaut lyonnais, que l'on chantait toujours de mé- moire, dans l'église Primatiale du moins, coutume qui s'observait encore lors des innovations si déplorables introduites dans notre vénérable liturgie par M. de Montazet. Ce qui est bien certain, c'est qu'il exista dans l'église de Lyon un office de Manecanlans, et que ce nom désignait le prêtre chargé de célébrer la messe matinale ; on peut voir le Glossaire de Carpentier à ce mot. (1) Les petits-séminaires, nombreux en d'autres pays, étaient à peine con- nus en France, il y a un demi-siècle : la première éducation des jeunes gens se destinant au sacerdoce était reçue dans des collèges communs à toutes les vocations, et peut-être cela n'était pas plus mal. Mais au sortir des orages révolutionnaires, il fallait des écoles spéciales pour former une pépinière au clergé français décimé par l'échafaud et par l'exil, et elles ne tardèrent pas à s'établir. L'Eglise de Lyon avait donné l'exemple, dès les années mêmes de la persécution : c'est ainsi que s'élevèrent, par les soins de zélés et pieux mis- sionnaires, le petit-séminaire de Saint-Jodard, celui de Marboz, au cœur de la Bresse, transféré depuis à Meximieux en 1804, celui de Roche, dans les mon- tagnes du Forez, dont une partie, portée à Saint-Galmier, forma plus tard le petit-séminaire de l'Argentière. La première de ces écoles ecclésiastiques dut son existence à MM. Devis et Gardette, la seconde à MM. Ruivet et Merle,