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173 res, un terrain qui peut trouver un meilleur emploi en Ser- vant à l'érection d'un édifice depuis long temps réclamé par les besoins publics. Si on laissait échapper l'occasion qui se présente de pourvoir à cette amélioration nécessaire, on au- rait certainement à le regretter plus lard, car on en retrou- verait difficilement une aussi avantageuse et aussi belle. L'exécution du projet n'absorbe pas d'ailleurs tous les ter- rains occupés par les bâtiments de la Boucherie. Elle laisse- rait encore disponible, en dehors du fragment de la place de la Boucherie destiné à être couvert de maisons, une partie con- sidérable de ces terrains qui serait vendue par la ville. On peut évaluer avec toute raison à 300,000 fr. au moins^ le produit probable d'une telle vente. Si à celte somme on ajoute les 200,000 fr. que le Cercle aurait dépensés pour acquérir au pro- fit, non aux dépens, de la cité, les cinq immeubles nécessaires soit pour l'élargissement de la nouvelle voie publique, soit pour compléter l'emplacement sur lequel devrait s'élever l'édifice, on trouve un total de 500,000 fr. Or la ville a dé- pensé jusqu'à ce moment, environ l,000,000fr. en acquisitions immobilières dans le quartier de la Boucherie des Terreaux; en déduisant de cette somme les 500^000 fr. donl le projet lui assurerait la rentrée, ses débours seraient réduits à 500,000. Ce serait là véritablement sa seule et unique mise de fonds. On a vu quels beaux profits cette mise de fonds serait assurée de produire. Que si, après ces raisonnements, dans lesquels la question est considérée seulement sous un point de vue matériel, on persistait à regretter que les terrains dont il s'agit fussent consacrés à un noble et digne emploi au lieu d'être vendus ; que si l'on pouvait rester indifférent à la perspective de d o - ter la ville de Lyon de tous les avantages que comporterait l'exécution du projet; que si, enfin, l'on voulait rabaisserai! niveau d'une ignoble spéculation d'argent l'acquisition et l'em- ploi par la ville des bâtiments de l'ancienne Boucherie des Terreaux ; il faudrait désespérer de pouvoir jamais rien faire