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             OLMERS.                       MADAME MORGENROTH.
  Alors vous marcherez souvent           Il ne m'a pas dit une parole.
dans mon soleil.                               MADAME STAAR.
       LE BOURGMESTRE.                  Et il m'a traitée de madame!
   Bu soleil? — Voire fenêtre est     Voyez-vous madamel Je suis en
tournée au midi. Du reste, tout       tout honneur et avec l'aide de
est très commude. Seulement           Dieu, madame la sous-receveuse
trois escaliers à descendre en        des contributions et non pas ma~
entrant dans la chambre et deux       dame !
à monter pour entrer dans l'al-              MADAME BRENDEL.
côve.                                    Il aurait pu me demander si
OLMERSprenant la main de Sa-          mon mari était mirt depuis long
               bine.                  temps, ou quelque chose de sem-
  Mademoiselle, avec l'aide de        blable.
cetle main, j'espère monter faci-          MADAME MORGENROTH.
lement ces escaliers.                    S'il s'était seulement informé
              SABIXE.                 de mes enfants.
  Cela serait mieux, si nous                   MADAME STAAR.
avions déjà atteint le but. (Elle        Mon fils lui a cependant dit
sort avec Olmers, le bourg-           assez clairement : Madame la
         mestre les suit.             sous-receveuse des contributions
     STERLING à M.      Staar.        et il s'est contenté de me dire
   Qu'en pensez-vous ? si je lui      avec impertinence : madame.
lisais de suite mon ode     celle          MADAME MORGENROTH.
sur la bierre de Brunswick.            Pour ce qui est de l'art de bien
           M. STAAR.                 vivre, il doit l'apprendre à Krœ-
  Pas maintenant. Je veux d'a-       hwinkel.
bord lui montrer mes gravures               MADAME BRENDEL.
de Nuremberg (1). (Ils sortent          C'est un joli homme.
         tous deux).
                                               MADAME STAAR.
                             Oui, mais il n'a, en aucune ma-
       SCÈNE I I I .
                          nière, l'air empesé, guindé. N'a-
Mme» STAAR. BRENDEL, MOR- gissait-il pas ici comme s'il avait
        GENROTH.          été chez lui?
        MADAME STAAR.                      MADAME MORGENROTH.
  Et bien , qu'en dites-vous ,          Sans doute, chère cousine, il
chères cousines?                     lui manque de la dignité.
       MADAME BRENDEL.                       MADAME BRENDEL.
  Il m'a à peine regardée.              Il portait du beau linge.

   (1) Les gravures sur bois de Nuremberg sont de pitoyables productions.
Elles alimentent le petit commerce d'images dans toute l'Allemagne,