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125 OLMERS. MADAME MORGENROTH. Alors vous marcherez souvent Il ne m'a pas dit une parole. dans mon soleil. MADAME STAAR. LE BOURGMESTRE. Et il m'a traitée de madame! Bu soleil? — Voire fenêtre est Voyez-vous madamel Je suis en tournée au midi. Du reste, tout tout honneur et avec l'aide de est très commude. Seulement Dieu, madame la sous-receveuse trois escaliers à descendre en des contributions et non pas ma~ entrant dans la chambre et deux dame ! à monter pour entrer dans l'al- MADAME BRENDEL. côve. Il aurait pu me demander si OLMERSprenant la main de Sa- mon mari était mirt depuis long bine. temps, ou quelque chose de sem- Mademoiselle, avec l'aide de blable. cetle main, j'espère monter faci- MADAME MORGENROTH. lement ces escaliers. S'il s'était seulement informé SABIXE. de mes enfants. Cela serait mieux, si nous MADAME STAAR. avions déjà atteint le but. (Elle Mon fils lui a cependant dit sort avec Olmers, le bourg- assez clairement : Madame la mestre les suit. sous-receveuse des contributions STERLING à M. Staar. et il s'est contenté de me dire Qu'en pensez-vous ? si je lui avec impertinence : madame. lisais de suite mon ode celle MADAME MORGENROTH. sur la bierre de Brunswick. Pour ce qui est de l'art de bien M. STAAR. vivre, il doit l'apprendre à Krœ- Pas maintenant. Je veux d'a- hwinkel. bord lui montrer mes gravures MADAME BRENDEL. de Nuremberg (1). (Ils sortent C'est un joli homme. tous deux). MADAME STAAR. Oui, mais il n'a, en aucune ma- SCÈNE I I I . nière, l'air empesé, guindé. N'a- Mme» STAAR. BRENDEL, MOR- gissait-il pas ici comme s'il avait GENROTH. été chez lui? MADAME STAAR. MADAME MORGENROTH. Et bien , qu'en dites-vous , Sans doute, chère cousine, il chères cousines? lui manque de la dignité. MADAME BRENDEL. MADAME BRENDEL. Il m'a à peine regardée. Il portait du beau linge. (1) Les gravures sur bois de Nuremberg sont de pitoyables productions. Elles alimentent le petit commerce d'images dans toute l'Allemagne,