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         MADAME MORGENROTH.                        MADAME BRENDEL.
      Une blanche...                          Ont-ils déjà eu la petite vé-
           MADAME BRENDEL.                 role ?
                                                     MADAME STAAR.
      Et celle d'étoffe...
                                               Pas encore. Mon fils voulait
         MADAME MORGENROTH.
                                           les faire inoculer; mais je ne
   Qu'elle s'est fait faire lorsque        l'ai pas souffert. On ne doit pas
lebourguemestre fit baptiser son           prévenir la volonté de Dieu.
premier enfant.
                                                 MADAME MORGENROTH.
           MADAME BRENDEL.
                                              On veut aujourd'hui traiter
   Je vous demande pardon,cou-             les enfants comme des bestiaux.
sine. Elle fut faite lorsque le
                                                   MADAME BRENDEL.
vice-président du Consistoire é-
pousa sa deuxième femme.                      On tire le vaccin des bêtes.
         MADAME MORGENROTH.                         MADAME STAAU.
      Qui était encore une folle celle-       C'est une conduite impie et
là.                                        stupide.
           MADAME BRESVDEL.                SPEIÎLING, qui s'est occupé pen-
      Oh! oui, bien certainement.             dant cette conversation avec
                                              les enfants,
                SCÈNE X V .                   Enfants, laissez de côté vos
                                           tarlines de beurre.
Mme STAAR, avec deux enfants
                                                      LES ENFANTS.
 qui mangent des tartines de
      beurre,   LES PRÉCÉDENTS.              Non, moi! na !
            MADAME STAAR.                              SPEBLING.
      Voilà les enfants !                    Au moins, prenez des fleurs
                SPERLING.
                                           dans l'autre main.
      Vite, donnez-les-moi !
                                                     SCÈNE XVI.
            MADAME STAAR .
                                           M.STAAR, LE BOURGOEMES-
   Faites la révérence à vos chè-            TRE , SABINE , l'un après
res cousines. Bien!... Maintenant            Vautre, LES PRÉCÉDENTS.
donnez-leur une bonne poignée
demain... là...                                 M. STAAR,     accourant.

MADAME BRENDEL, Cil          S'eSSUyailt
                                              A l'instant même il franchit la
                                           porte. Toute la rue est remplie
            les doigts.
                                           de gamins. Us courent autour de
   Les charmants poupons ! Dieu            la voiture et lefregardent la bou-
les fasse grandir !                        che ouverte.
MADAME MORGENROTH, en             s'eS-    LE BOURGUEMESTRE,        accourant.
         suyant les doigts.                   II vient ! il vient ! le garde de
   Ils ressemblent à la chère cou-         la tour est déjà en bas avec sa
sine comme deux gouttes d'eau.             trompette.