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ques des ministres       que faut-il     probablement un grand person-
faire?       Je pourrais bien me nage. Il logera chez nous. Le
confier à Sabine.... Mais les mo- ministre a écrit lui-même et il a
des d'aujourd'hui sont si com-           prié mon fils pour l'amour de
munes, si mesquines          Rien de Dieu. Vous pouvez penser, chère
gauffré, rien de tiré à quatre cousine, quel tumulte dans toute
épingles.... ni pommade, ni coup la maison. Et tout repose sur
de peigne!.... Aussi mon fils Ni- moi ! tout sur moi !
colas ne pense à rien. S'il avait
laissé ce grand personnage se                       SCÈNE X I I I .
débattre encore quelques heures
dans la carrière, on pourrait le         Mme MORGENROTH, LES PRÉ-
recevoir avec la dignité conve-                       CÉDENTES.
nable.                                          MADAME MORGENROTH.

                                             Votre servante, ma chère cou-
           SCÈNE X I I .                 sine! Voyez seulement combien
                                         j'ai chaud. Je ne viens pourtant
   Mme STAAR, M me BRENDEL.              pas trop tard. Avec votre per-
         MADAME B R E N D E L .
                                         mission, j'étais presque en cami-
                                         sole; je chantais mon cantique
    Me voilà, 1res chère. J'ai cou-      du matin et je peignais Mops. Au
 ru; je n'ai plus d'haleine... J'en      troisième vers, votre servante
 étais à ma septième lasse de café, est accourue, mon Dieu! j'ai cru
 mais j'ai tout laissé , tout aban-       que le feu était à la maison , je
 donné.                                   me suis levée, Mops a glissé do
           MADAME STAAR.                  mes genoux, le livre de cantique
     Bien obligée, aimable cousine.       a roulé dans la bouilloire où
 Savez-vous déjà ?...                     chauffait mon café, le café a coulé
                                         dans les cendres, et du cantique :
         MADAME B R E N D E L .
                                          Veille,mon cœur et chante ! deux
     Hélas ! je sais tout ! ma ser- vers sont brûlés.
 vante était à la Boucherie ; et le
 boucher lui a raconté que son                       MADAME S T A A R .
 voisin le tisserand avait entendu            Je compatis infiniment à tout
 l'huissierdu conseil dire à sa fille: cela, très chère cousine.
 Petite, il y a là-bas dans la car-             MADAME M O R G E N R O T H .
 rière deux comtes qui se sont
  cassés bras et jambes et qui se-            Tout cela n'est rien. Je sais
  ront tout-à-1'heure ici. Le garde déjà tout. Là bas, dans la car-
  de la tour sonnera de la trom-          rière, sont étendus trois ou qua-
  pette, les enfants jetteront des tre princes. L'un estmort, l'autre
  fleurs, le magistrat in corpore respire encore un peu. Le cocher
  ira à leur rencontre, et les clo-        s'est cassé le cou, et les chevaux
  ches sonneront.                          ont les quatre fers en l'air. J'ai ren-
                                           contré dans la rue M. Baîg, l'a-
           MADAME S T A A R .              vocat du baillage, qui le tenait
     Il n'y en a qu'un, cousine,           de sa cuisinière, qui l'avait ap-
                                                       me
  qu'un seul dans la carrière, c'est pris de M l'inspectrice de la