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M. STAAR. je suis venu à bout de tout, j'ai A propos du balayage des rues? sauvé l'honneur do notre cité ! LE BOURGMESTRE. SCÈNE VII. Précisément. Lo corps munici- pal ne veut plus balayer les rues. SABINE, apportant laperruque, C'est un devoir de la bourgeoi- LES PRÉCÉDENTS. sie. Elle s'est, jusqu'à présent, SABINE. occupée de la boue; et l'honora- ble magistrat y tiendra la main Voilà votre perruque. jusqu'à ce que les habitants fas- MADAME STAAR. sent leur devoir. Il est toujours convenu, mon MADAME STAAR. fils, que demain nous célébrons Que chacun balaye devant sa lesfiançaillesde Sabine ? porte : c'est un vieux proverbe. LE BOURGMESTRE. LE BOURGMESTRE. Sans doute. C'est un jour de fête. Non , madame ma mère , je MADAME STAAR. suis bourgmestre et doyen des anciens, et si je ne balaye pas La demoiselle fait des objec- devant ma porte, vous pouvez tions. seulement me faire citer, la boue LE BOURGMESTRE. reste toujours; et, dut le procès durer vingt ans, la boue ne chan- Comment? je suis bourgmes- gera pas de place. tre et doyen des anciens ; on ne me fait pas d'objections. M. STAAR. SABINE. Nous devons rester dans la lé- Cher père !... galité. LE BOURGMESTRE. LE BOURGMESTRE. D'abord le devoir, ensuite l'a- Bien parlé ! mon frère. mour paternel. J'appartiens à l'é- MADAME STAAR. tat; et ilmeconvientdesolenniser une fête dont les bénédictions Mais, enfin, nous ne pourrons arriveront à nos derniers neveux. plus sortir. (Il arrange sa perruque). La ju- LE BOURGMESTRE. ridiction entre notre bonne ville Cela ne fait rien. Nous reste- de Krœhwinkel et le baillage voi- rons chez nous. Ensuite nous ver- sin de Rummelsburg est devenu rons comment on se tirera d'af- litigieuse Une voleuse avait faire à l'Hôtel-de-Ville. Je suis fer- été arrêtée , — nous voulions la me, moi, comme les murailles de mettre au carcan , les Rummels- Babylone. Que seraient devenus bourgeois le voulaient aussi ; — nos privilèges, si je ne m'étais pas nous voulions la battre de ver- trouvé là ?—Qui a travaillé pour ges , les Rummelsbourgeois en que nous puissions demain célé- voulaient faire autant. — Nous brer une grande fête ? moi ! moi avons été en procès pendant neuf