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lourdes plaisanteries, elles lui reviennent de droit ; car loul
cela est admiré, et, qui plus est, acheté ! 0 vous, peintres
d'élite, qui tracez avec tant de peine votre sentier au milieu
des difficultés de votre art, ne perdez pas courage, établissez
votre réputation sur des œuvres solides; c'est entre vos mains
qu'est le salut des hauts principes et des saines traditions. Les
systèmes sont la ruine des arts, n'importe d'où ils viennent et
où il aillent; cela est aussi vrai pour ceux qui se cramponnent
aux idées routinières, que pour les hommes qui refusent les
enseignements du passé parce qu'ils ont servi de règles à trop
d'écoles.
   Celte année, comme les précédentes, les deux causes ont
eu leurs champions. Nous passerons en revue les principaux,
et nous nous arrêterons de préférence à nos compatriotes. Nous
suivrons en cela l'exemple de la capitale.
   BAILE. — Le portrait de M. B., qui a été peu remarqué, est
pourtant aussi naïf et aussi beau qu'un Holbein. Celui de Mm=
B. est moins heureux.
   BLANCHARD. — La facture du portrait de M. S.... est large,
brillante, solide, sans cesser d'être consciencieuse. Couleur,
modelé, sentiment, tout y est. Aussi, celte toile réunit-elle
tous les suffrages.
   BONIROTTE. — Espérons qu'à l'avenir le ciel de la Grèce don-
nera à son pinceau l'énergie qui lui manque.
   BOUQUET. — Nous avons de lui deux tableaux. L'un est
une reproduction presque exacte, quoique moins heureuse,
de celui qu'il nous envoya l'année dernière. On y retrouve les
mêmes qualités peut-èlre, mais le ton en est moins solide et
la touche plus léchée. L'autre, le Moulin, est d'un joli effet,
mais peint avec une négligence impardonnable.
   BOUTERWECK. — Le /ïejjos, joli groupe de figures bien peintes
et bien dessinées, si l'on en excepte le bras droit de la femme
vue de profil, qui nous a paru un peu long. La couleur géné-
rale est vraie, mérite assez rare chez les peintres affection-
nanties sujets italiens, et qui croient rendre la chaleur limpide