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82 feclions, celui qui est l'idéal et la réalité infinie de tant d'ob- jets si doux qu'il a fait pour réveiller et nourrir en moi ces affections. Celui-là est le Dieu aimé du cœur, qui est tout ce que cherche le cœur. Et, comment aimerai-je avec quel- que confiance mon père, ma femme, mon enfant, si ces affec- tions ne préparaient en rien mon cœur à aimer éternelle- ment? A quoi me sert de parcourir ici-bas l'orbite de la famil- le, si après avoir aimé sur la terre, mon cœur n'est pas plus avancé, et se trouve obligé de tout recommencer ? Non, mon Dieu, tout en conservant dans ma pensée vos proportions infi- nies de beauté, de tendresse et de pureté, je sais que déjà je vous aime dans l'amour de mon père, dans l'amour de ma femme, dans l'amour de mon enfant; et près d'eux je marche avec enivrement vers vous... parce que vous êtes la grande Famille.