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44 il y a certainement bien des légendes et des histoires manus- crites sur la princesse de Jarez et sur l'abbaye de Sainte-Croix qui pourront contredire les traditions qui précédent, lesquel- les, faute de mieux, ne sont, qu'on le sache bien, qu'un e m - prunt fait à la mémoire du peuple, à son imagination, à cette poésie dont tout son cœur regorge, comme l'a dit un auteur à propos d'une légende. Les détenteurs de ces vrais documents crieront à l'erreur et foudroieront cet écrit comme un vieil ana- chronisme. 11 faut s'y attendre, mais à eux le péché. Que gar- dent-ils dans leurs armoires les titres d'un pays ! De telles pièces sont des pièces communes dont les possesseurs doivent aider les leurs. Sans ces titres on se perd dans l'histoire. On arra- che les limites du temps. Les époques se déplacent, l'erreur du peuple se continue et s'endurcit. Ce sont d'ailleurs de ces choses qui font partie du domaine public; et le domaine pu- blic n'est pour personne susceptible de possession privée. Ils ne pourront donc s'ériger en frondeurs, en critiques sans dénoncer leur propre culpabilité. Or, j'attends et je pro- voque même leurs réclamations. De telles réclamations, en me mettant sur la voie pour la découverte de documents iné- dits que je quête partout, m'aideront à remplir une mission pour l'accomplissement de laquelle je demande secours (1). A. COUTURIER. (1) L'auleur a été chargé par le miuislère de la recherche, dans l'arron- dissement, des documents inédits pouvant servir à l'histoire de France.