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ï*rouve que le lecteur passe après son élève.
Il avait revêtu la toge de docteur
Bien avant de songer à devenir auteur ;
C'est juste !... candidat de la chaire vacante,
L'autre, sur le succès d'une thèse éloquente,
De sa famille entière a fondé l'avenir;
Et le troisième, enfin, que tu crois bien tenir,
Travaille pour toi... mais le sujet, sous sa plume,
Se commence en article et s'achève en volume.
Pourquoi frémir ? tant mieux ! que de morceaux de choix,
Vont nourrir ton recueil défrayé pour trois mois !...
Par malheur, en entier l'ouvrage doit éclore,
Tu sens qu'il ne faut pas qu'un extrait le déflore.
Avec l'extrait d'un livre, on sait trop s'en passer;
Mais quand il sera prôt tu pourras l'annoncer.
Ton œuvre au grand complet cependant va paraître !
De tous tes rédacteurs, enfin, te voilà maître!
Que de trésors divers, de monuments pieux,
Qui racontent aux fils ce qu'étaient leurs aïeux !
Dans l'histoire, les arts et l'archéologie,
Le style fait briller sa puissante magie.
Le romantisme pur, découlant à pleins bords,
Y môle un trait heureux à mille faux accords.
Le savoir y discute et l'amour y soupire ;
Le biographe est prôt dès qu'un grand homme expire ;
La notice y domine, et tout dans ce recueil
Où Lyon, grâce à toi, se mire avec orgueil,
Tout, depuis les Brotteaux jusqu'à la Cathédrale,
Enivre le lecteur d'une gloire locale !
Mais pour rivaliser avec les beaux esprits,
Immortels fournisseurs des recueils de Paris,
À d'austères sujets joins des récits moins graves ;
De la localité renverse les entraves,
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