Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                       HISTOIRE DE LYON.                         417

L'auteur aurait pu ajouter que c«t ignoble prince, en remplissant
l'office de commissaire-priseur, et vendant ainsi, pour ses dilapi-
dations, des objets qui avaient appartenu à Antoine, à Auguste, etc.,
vendait avec ces objets la gloire de ceux qui en avaient été les pos-
sesseurs. C'est la belle réflexion de Dion Cassius, livre LIX.
    Je vois figurer parmi les prêtres Augustaux de Lyon, Julius Ve-
recundarius (pag. 83), qui est appelé, dans un autre endroit (pag.
79) Julius Verecundaris Dubius, si ce n'est pas plutôt Verecundari.
dubius, comme lisent quelques éditeurs. M. Monfalcon n'a pas pris
garde à cette double manière dont il désigne le même homme.
    Le célèbre passage de Strabon sur l'autel ou temple élevé à Au-
 guste n'est pas, ce me semble, aussi dépourvu d'équivoque, ni aussi
 précis que le pense M. Monfalcon. Dans le latin, c'est possible, mais
dans le grec de Strabon, il en est autrement ; je crois donc que le
texte de l'illustre géographe avait besoin d'être étudié et éclairci.
Quant aux dimensions de l'autel élevé à Auguste, je ne sais où l'au-
 teur les a prises.
    M. Monfalcon, dans un des chapitres où il résume le système
 d'administration civile et religieuse que les Romains faisaient fonc-
tionner dans les Gaules, donne des détails qui viennent en partie
des monuments épigraphiques relatifs à notre cilé. Une fois que
 l'auteur en était à explorer cette mine, il pouvait avec avantage
 pour le lecteur, insérer, ou dans le texte ou au bas des pages, les
 inscriptions les plus curieuses. Malgré tout le parti qu'il en a su ti-
 rer, je crois qu'il valait mieux mettre ainsi à leur place ceux des
 monuments qui ont quelque valeur, que de les rejeter dans un
corps d'inscriptions, à la fin de l'ouvrage. Ces monuments n'ont
 pas tous un grand prix, et il suffisait de faire un choix.
    En parlant des sacrifices tauroboliques, pourquoi M. Monfalcon
a-t-il omis les beaux vers du poète Prudence? Ce que l'auteur nous
 dit de ces sacrifices est, sans doute, suffisant, attendu surtout qu'il
 a besoin de se resserrer dans des bornes un peu étroiles, car les
 siècles modernes réclament leur place ; mais le passage de Prudence
 étant tout ce que l'antiquité nous a laissé de net et de positif sur ce
 sujet, on eût aimé à trouver ici les vers du poète chrétien, et près
 d'eux serait venu prendre place une reproduction du magnifique au»
                                                            11