Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         HISTOIRK DE LYON.                          413

pages sans la moindre nécessité, comme à l'endroit où il accumule
les textes d'auteurs tant anciens que modernes, qui ont parlé de nos
deux fleuves. Que Servan de Sugny ait bien ou mal imité de mé-
chants vers de Scaliger ; que Chateaubriand, dans ses Martijrs, ait
traduit César presque littéralement, sur la lenteur de la Saône,
eu vérité ce n'est "d'aucune conséquence.
    M. Monfalcon s'est fait un devoir, et je ne puis qu'y applaudir,
de citer les auteurs sur lesquels il s'appuie; c'est l'habitude des
érudits, et leurs pages ne se déroulent qu'avec l'imposante escorte
de nombreuses citations. Il faut, en effet, que l'on sache d'où vien-
nent les faits et quels en sont les garants. De ce côté-là, M. Monfal-
con s'est piqué souvent d'une exactitude que je crois superflue, et qui
est contraire aux traditions usitées chez les savants. Ainsi, qu'il ren-
voie àEusèbe, à saint Irenée, à Justin, à Suétone, etc., il donne tout
entier le titre des ouvrages de ces divers auteurs, ce qui me paraît
à moi un inutile appareil d'érudition, d'autant plus que dans d'autres
endroits il renverra tout simplement à un auteur, ainsi qu'il le fait
pour Diodore, page 30. Je ne regarderai pas comme une preuve
d'exactitude historique la transcription textuelle du long titre que
voici : S. Irenwi, episcopi Lugdunensis et martyris, detectionis et
eversionis falso cognominatœ agnilionis, seu contra hœreses libri
quinque, posl Francisci Feuardenlii et Joan.-Ern. Grabe recen-
sionem castiyali... studio et labore Domini (lisez : Domni), Renaît
Massuel. Parisiis, Coignard, 1710, in-fol. On est tout aussi bien
compris en citant saint Iréuée comme les savants le citent d'ordi-
naire : S. Ircn. adv. Ilœres., puis le livre, le chapitre, la page et
l'édition (éd. Massuel ou Benedict.). M. Monfalcou ne s'est pas
aperçu qu'il renvoie quelquefois à deux éditions d'un môme auteur.
Par exemple, à la page 9, je trouve un César-EIzévir, et page 42,
un César-Lcmaire ; page 86, un Suétone auquel ou es", censé avoir
déjà renvoyé ; et page 88, un autre Suétone ; page 92, un Tacite-
Elzévir, et page 94, un Tacite ad usum. Je n'insiste sur ces pué-
rilités bibliographiques que parce que l'auteur déclare qu'il renverra
diligemment à ses autorités.
   Le poète lîutilius, cité page 120, et auteur d'un petit poème qui
retrace son retour de Rome dans les Gaules, a été appelé jusqu'ici