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408                              CHRONIQUE.

   On fera le plan du parquet du plafond et des quatre parois sur une échelle
de o m , o5 par mètre.
   Les projets soumis au concours seront transmis franco au palais des Beaux-
Arts de Lyon, à l'adresse de la Société, avant le i e r décembre prochain.
   Ces mêmes projets seront exposés publiquement pendant la première quin-
zaine de décembre, e t , conformément aux dispositions de l'article 26 des
statuts. Le rapport sur le concours ouvert p a r l a Société est confié à une com-
mission de sept membres élus au scrutin secret; le jugement sera ensuite rendu
par la Société, également au scrutin secret, à la simple majorité des suf-
frages.
   Les prix seront distribués dans la séance solennelle du samedi 2 jan-
vier 1847.
   Premier prix : une médaille d'or ; second prix : une médaille d'argent.

   — La démolition de l'ancien pont du Change ayant dénudé les arcs,
nous permet de juger que pendant longtemps, avant d'être pavée, sa surface
offrait autant de sinuosités que d'arches. Les remblais qui furent jetés entre
les deux parois de maçonnerie, subirent un tassement, tandis que le sommet d:
chaque arc conserva la même hauteur ; c'est ce qui s'aperçoit à la forme
obtuse des pierres du sommet, tandis que les autres ont conservé leur taille
primitive à angles aigus. Comme, dès la construction, il y eut des parapets
qui couvraient les bords des arcs, aussi voit-on les pierres, qui dans ces
parties forment clefs de voûte, avoir des angles aussi aigus que celles de la
base, pareeque les parapets les ont préservé du frottement des attelages
et des piétons. Voilà qui confirme certaines chroniques qui affirment que
ce ne fut qu'en n 8 5 que deux rues de Paris furent pavées.

   — La démolition de l'ancien pont du Change n'avait produit jusqu'à
ce jour que des moulures de plinthes ou corniches, mais dimanche der-
nier ou a extrait deux pierres dignes de l'attention des archéologues ; sur
l'une existent des caractères qui semblent être une inscription tumulaire ;
l'autre est ornée de sculptures dans le style antique.

   — La statue de Jean Cléberger (l'homme de la Roche) sera bientôt ache-
vée, l'exécution en a été confiée à M . Bonnaire, statuaire de Lyon, qui
la sculpte sur place. Il est fâcheux que la fontaine qui doit lui servir
de piédestal au monument ne soit pas terminée ; on aurait pu inaugurer
la statue le 24 juin prochain, jour de la fête patronale de Cléberger. L'artiste
a fait à son modèle des changements qui seront d'un bon effet; un des
principaux mérites de la composition, c'est de donner la ressemblance du
personnage, d'après un tableau de son époque.

   — Il est de ces choses que tout le monde devrait savoir, et que pré-
cisément peu de personnes savent. Chacun, sans doute, aura remarqué que,
sur les pièces de monnaie, Napoléon et Louis-Philippe ont la figure tour-
née vers la droite, tandis que Louis X V I I I et Charles X regardent à gau-
che. Pourquoi? Mille explications plus ou moins ingénieuses sont données
chaque jour. La meilleur, parce qu'elle est la véritable, est que les chefs
de dynastie seuls, dans le code numismatique, ont le privilège de regar-
der à droite.