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288 UEKS03V, POETK. 1M1TATIO. IMITATION. L. 3. C. V. L..3 C. V. I>E MlftABILl AFFECTU DIVIN! AMORIS, DU Mmvr;:r,r,E(;x I F F F T DE L'AMOUH DIVIN. Dilata me in amore ut discam Dilatez-moi dans l'amour, afin que j'apprenne Ititeriori cordis ore degustare, à goûter, au tond de mon cÅ“ur, combien il est doux y un m suave sit amore d'aimer, de se fondre et de nager dans l'amour. Et ;n amore liquefieri et nalare. Tt'near amore, vadcns supra me, Q'ie, saisi par l'amour, je m'élève au dcsMis de Pi se nimio ferrore et stupore moi-même par un excès de ferveur et de ravissement. ("antem amoris Canticum : Que je chante le cantique de l'amour; Soquar te dilectum menm in al tu m , j que je vous suive jusqu'au ciel, ô mon bien-; Deficiat in laude tua anima roea, I que mon ame s'épuise d'affection et de joie, Jubilant ex amore. jusqu'à ce qu'elle tombe «le défaillance, , en chantant vos louanges ( r ) .' Amem te plusquam me, Que je vous aime plus que moi-même FVec me nisi propter te, que je ne m'aime que pour vous, Et omnes in te qui verc amant t e , et q u e j'aime en vous tous ceux Sicut jubtït lex amoris lucons ex te. qui vous aiment véritablement, Verset 6. ainsi que L'ordonne la loi d'amour qui tire de vous sa Lum'ùre. L. 3 . C. XXIIÃ. L. ;.. c. XXIII. Kffunde gratiam desuper; Répandez votre grâce célesle ; Perfunde cor meum rore celesti, inondez mon cÅ“ur d'une rosée divine , Kleva mentem pressam mole peccatoruni, relevez mon ame oppressée FA ad celestia lotum sous le poids de ses iniquités, Desiderium meum suspende. et tenez tons mes désirs élevés vers les cieux: Verset o.. Verset 9, Le plus grand de nus poêles a été favorable à Gerson, soit sur la question poétique, soit sur la question de Y Imitation. Ce livre ( J ) M. de Nolhac, qui ne partage pas l'opinion ailribuant à Gerson le LlViïF. DE L'IMI- TATION, a fait, dans son ouvrage, page 11, la remarque suivante : « Ce verset de l'T.Ml'l'ATlON représente les saintes jubilations de l'ame aimante, sous l'emblème de l'alonelte, qui salue de son joyeux gazouillement k' soleil du matin, s'élève dans li-s air-s, comme si elle voulait s'ap- procher de lui, et ne cesse de clunler, jusqu'à ce qu'elle retombe épuisée sur la terre. » Il faut convenir alors que ce verset offre une bien grande similitude, une bien grande analogie avec la dernière strophe du no'mo de .IACOIÃŽ F T RACIIKL ; en effet, Kachel compare les chants de Jacob à ceux de l'alouette qui s'élève dans 'es aiis Coite fois, la conformée dans les deux compositions ne peut être niée.