page suivante »
DU PAYS DES DOMHKS. 99 médailles grecques de Marseille, trouvées à Bourg, des Phi- lippes d'or qui se sont rencontrés dans plusieurs endroits du département de l'Ain sont autant d'indices remarquables des rapports que les Grecs ont eu dans les premiers siècles avec nos contrées. L'an 123 avant Jésus-Christ, les Romains qui avaient déjà pénétré dans la Gaule méridionale et y avaient établi des co- lonies, firent alliance avec les Eduens, et par conséquent avec les Ambarres, leurs confédérés (1). Les Ambarres reçurent donc, ainsi que les Eduens, du Sénat de Rome, les litres d'alliés et d'amis, et donnèrent aux Romains celui de frères, j ^ titre sacré qui, chez les Gaulois, désignait la plus étroite des associations politiques (2). ïjî Le pays des Ambarres, non plus que celui des Eduens, ne fut pas exempt des ravages affreux qu'exercèrent les Teutons, les Cimbres, et les Ambrons (3) dans la Gaule, l'an 109 avant notre ère. 11 se trouvait sur le passage de ces barbares dans leur route de la Belgique à la province romaine. César (V) et Plutarque (5) font le tableau le plus effrayant du triste étal où ils réduisirent les pays qu'ils traversèrent. Les Ambarres aidèrent les Eduens, dont ils étaient tou- jours les fidèles alliés, dans la guerre que ceux-ci soutinrent ( i ) Appieu, Apud l'utvium. (a) Ciccro, lib. I, epist. 17 ; Ad Allicum. Tacittis, lih. II. (3) Les Ambrons, comme on l'a dit, étaient des Ombriens ou Ainbarres qui, chassés de l'Italie, s'étaient retirés dans les Alpes, en Helvétie. Plutarque [fn Mario) cite une circonstance de la bataille que Marins leur livra, qui marque que les Ambrons étaient d'origine gauloise. Les Ambrons et les Liguriens qui combattaient pour les Romains se trouvèrent avoir le même cri de guerre. J! faut se rappeler que les Liguriens étaient peut-être Ambarres d'origiire, et qu'eu outre une émigration d'Ombriens assez considérable s'élail réfugiée chez eux, au temps de l'invasion des Etrusques. (4) Dr W-tlo Gallico, lib. "Vil, eh. 7. !">) I» Mario.