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                               Dti PAYS DES D0MB1ÃŽS.                                 89

facilité d'élever grand nombre de chevaux de bonne race.
Aussi les auteurs anciens rappellent-ils que la plus célèbre
cavalerie gauloise était celle des Eduens et de leurs alliés.
Le cheval était représenté sur les monnaies des uns et des
autres.
   Treize ou quatorze siècles avant l'ère chrétienne, une ex-
pédition de Gaulois ou Celtes eut lieu pour envahir l'Italie,
qui leur présentait une terre plus fertile et un ciel plus doux
que le leur. Les Ambarres en faisaient sans doute partie et
pcut-ôtre la composaient-ils tout entière , car les anciens
historiens (1) donnent au peuple qui fit cette invasion un nom
presque identique avec celui des Ambarres, le nom à'Ambri
ou Ombri (2). Le peu d'étendue du territoire, une popula-

   ( i ) Diodore de Sicile, livre IV ; Denys d'Halicarnasse, livre I ; Cornélius
Bocchus, cité par Solin ; M. Antonius Gryplio ; Isidore ; Scrrius.
   (2) Le singulier latin i'Umbri       était Umber, dont le son et la terminaison rap-
pellent encore plus le nom des Ambarres. Voyez ce vers de Catulle, In
Eynatium !
                      « Aul parais Umber, aul obesus Etruscus. »
  lit cet autre d'une inscription de Préneste, citée par Gruter, p . 72, n° 5 :
                 « Quos Umber sulcare solet, quos Taxais aralor. »
   Voyez encore le vers 753 du X I I I e Livre de ¥ Enéide : « Aul              Vividus
Umber. »
  M . T h i e r r y , dans son Histoire des Gaulois depuis les temps les plus   reculés,
prétend que le nom d'Ambres ou Ombriens donné à la première armée qui a
traversé les Alpes venait de ce qu'elle était composée de guerriers les plus
vaillants de chaque nation de la Gaule. Mais cette assertion n'a aucun fon-
dement certain : aucun historien n'eu parle, et nous voyons, au contraire, dans
l'histoire des invasions successives des Gaulois en Italie, en Bretagne et en
Grèce, que chaque nation portait dans les pays conquis et clans les établisse-
ments qu'ils y formaieut son nom et sa dénomination propre. Voyez Thierry,
t. I. Introduction,   p . XLIV et eh. I, p . t o . )
   ['linc (Livre I I I , eh. 14) et Zenodolc de Trezène, auteur grec d'une histoire
des Ombriens qui n'a pas passé jusqu'à nous, prétendent que le nom de ce
peuple, \ient de ce qu'il avait échappé au déluge (celui d'Ogygès sans doute),
qui avait inondé au loin les plaines de l'Italie, ainsi que la Grèce (W-VV '•'.'