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EXPOSITION DK I.A SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS. 1845-46. Il est généralement reçu que toute critique d'art doit invariable- ment commencer par de longs prolégomènes, dans lesquels le jour- naliste se livre à un cours d'esthétique, et développe à son aise ses idées sur l'art, ses théories sur l'art, etc. Nous qui ne cherchons pas dans la critique un délassement littéraire, et qui croyons que ni l'art ni le public n'ont rien à gagner dans la phraséologie du feuil- leton , nous préférons une idée simplement vêtue aux fastueuses puérilités d'une période sonore et vide ; nous nous contenterons donc déparier de l'exposition, et seulement de l'exposition, en nous dispensant de nous occuper des compositions qui n'ont ni pensée ni détails, ni but d'utilité ; nous dirons avec Horace : Ubiplura nitent, non ego paucis offendar maculis. Ceux dont le goût et le jugement se sont formés par la connais- sance et la comparaison de toutes les œuvres, dont l'intelligence développée par l'éducation et par l'art ou le contact de l'art échap- pent à la surprise, à l'erreur, au préjugé que font naître trop sou-