page suivante »
V!C JKAN-BAPTISTK LA NOIX. s'étaient conservés tous ses organes. Ce n'est que deux ou trois ans au plus avant sa mort que ses facultés intellectuelles ont commencé à ressentir un léger affaiblissement, qui ne se mani- festait môme qu'eu effaçant le souvenir des choses anciennes. Encore faut-il en excepter tout ce qu'il avait appris touchant l'histoire du magnétisme ; car, vers ses dernières années, il se lenait peu au courant de ce que l'on publiait de nouveau sur cette matière. Dans les derniers temps, il lui fallait quelques instants de conversation pour reconnaître les personnes qu'il n'avait pas l'habitude de voir fréquemment. Depuis quelques années, l'ouïe avait également un peu fléchi, ce qui pouvait bien avoir pour cause le cérumen amassé et durci dans le conduit auditif; mais tous les autres organes ont parfaitement fonctionné jusqu'à la fin. Il a toujours lu sans lunettes; son estomac était excellent; il s'inquiétait peu du choix de ses aliments, et digérait sans peine les mets et les vins recherchés que l'on est dans l'usage de servir sur nos ta- bles; riant deFontenelle, qui qualifiait le café de poison lent, il ne manquait jamais d'en prendre une forte dose à l'issue de son dîner ; mais il était très régulier pour les heures de ses repas comme pour celles de son coucher. Imbu de principes religieux, il a toujours été rigide o b - servateur des jours maigres et des jours déjeune. Toute sa vie il a pris de l'exercice, et, peu de jours avant sa mort, il fai- sait encore d'assez grandes promenades dans sa campagne. Sa longue existence n'a guère été troublée par les mala- dies ni par la souffrance. Quelquefois incommodé par la bile, il s'administrait un léger purgatif et se trouvait bientôt guéri. Il a eu, mais rarement aussi, un catarrhe puimonnaire, dont quelques juleps pectoraux, qu'il s'administrait également lui- même, ne lardaient pas de faire justice. Il y a peu d'années pourtant, c'était en 1822, qu'à la suite d'affections morales,