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JEAN-BAPTISTE LANOIX. 403 conséquent, avec autant de talent que de chaleur, et, comme de raison, il ne resta pas longtemps sans être appelé à en faire des cours publics. Lanoix avait l'esprit trop positif pour se contenter toujours d'études purement théoriques ; il n'était pas dans ses goûts de n'employer son temps qu'à de stériles travaux ; et la chimie n'avait tant d'attrait pour lui que parce qu'il pressentait les nombreux services qu'elle devait rendre aux sciences et aux arts. Aussi attendait-il avec impatience le moment où il pourrait la cultiver sous ce point de vue, lui donner celte im- pulsion et en faire quelque application utile. A sa grande satisfaction, l'occasion s'en présenta vers l'an- née 1777. M. Orsel-Saunier, propriétaire à Orliénas, en Lyonnais, d'une source d'eaux minérales qui, disait-on, avait joui anciennement d'une grande réputation, chargea Lanoix d'en faire l'analyse, et, à la môme époque à peu prés, M. l i s - sier, pharmacien à Lyon; fut chargé de la môme opération par M. Robin, seigneur d'Orliénas. Il y avait ià , pour Lanoix, un double sujet d'émulation, puisque ce Iravail mettait en jeu tout à la fois et son savoir et son amour-propre. Il commença ses expériences le 23 août 1778, et les résultais en furent communiqués à la Société royale de Médecine dans la même année. Sur le rapport de deux de ses membres, Bucquet et Coquereau, cette Société déclara que les eaux d'Orliénas, qui étaient acidulés, martia- les et salines, méritaient d'être comptées parmi les bonnes eaux apéritives et toniques (1). Vicq-d'Azyr, en communiquant à Lanoix la délibération que cette Compagnie avait prise dans sa séance du 28 août (il Les mêmes rapporteurs, chargés également de rendre compte du travail de M. ïissier, donnèrent la préférence à celui de Lanoix.