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398                JEAN-BAPTISTE LANOIX.

rable attestation qui lui fut délivrée le 30 juillet 1762 par les
membres de la Société des Pharmaciens, et qui est signée
par les professeurs Couzier, Demorel et Pia.
   Une autre circonstance qui dépose en faveur des connais-
sances que Lanoix avait acquises en chimie, ainsi que du goût
prononcé qu'il lui a conservé toute sa vie, c'est qu'il avait
suivi les leçons de l'infortuné Lavoisier, et qu'il fut l'élève
particulier de Rouelle. Le profond savoir de ces professeurs,
l'ardeur et l'esprit original du dernier, étaient bien faits pour
exciter chez un jeune homme doué d'heureuses dispositions,
non seulement le goût, mais la passion véritable d'une science
déjà attrayante par elle-même, et qu'ils savaient embellir
encore de tout le charme qu'ils répandaient dans leurs le-
çons.
   Enfin, des certificats, dans lesquels les médecins et apothi-
caires en chef de l'armée du Bas-Rhin et de l'hôpital mili-
taire des jésuites de Cologne, attestent le zèle et l'intelligence
avec lesquels Jean-Baptiste Lanoix avait rempli ses fonctions,
prouvent qu'il avait été employé en qualité de pharmacien
dans les ambulances, ainsi que dans cet hôpital.
   Quoique instruit, Lanoix ne cessa pas d'être laborieux, et
l'étude fut toujours son plus cher délassement ; il aimait la
science pour elle-même beaucoup plus que pour la fortune
qu'elle semble promettre. Reçu maître, il établit son officine
dans la rue Saint-Dominique.
   11 est facile de concevoir qu'une pharmacie, dirigée par un
homme de ce mérite, devait être, comme elle le fut bientôt,
l'une des plus achalandées de la ville. Sa réputation person-
nelle s'accrut du crédit qu'obtinrent quelques remèdes prépa-
rés dans son officine, et dont l'un, entre autres, qui est en-
core employé, a joui pendant longtemps d'une sorte de
vogue. C'était un sirop vermifuge. La mousse de Corse (hel-