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360               DE LA FAUTE DE L ' H O M M E

gloire; pourquoi la méthode du point de vue humain a-t—elle
surpris les hommes les plus clairvoyants pour faire du ratio-
nalisme ce qu'elle avait déjà fait de toutes les philosophies
ses sœurs !
   L'homme s'entretiendrait et se développerait de lui-même;
l'absolu sortirait peu à peu du sein du relatif ! Telle est la
dernière doctrine du jour, telle est, et telle a toujours été la
métaphysique du panthéisme, c'est-à-dire du système qui
n'admet pas que l'amour, principe, vie et but de l'être, le
constitue absolu. Fidèle au sentiment qui l'a fait germer dans
la pensée humaine sous le nom de septicisme, de sensualisme,
d'idéalisme et de rationalisme, ce système définitif en déploie
avec vigueur la méthode et, à leur grand effroi, on accepte
loyalement tous les résultats.
   Le panthéisme est le produit le plus logique et le plus
complet de la molhode du relatif. 11 est naturel qu'on prenne
pour la source ce qu'on a pris pour le point de départ ! L'on-
tologisme, au contraire, a son point de départ dans la notion
de l'absolu. Il découle comme la création du principe de l'ê-
tre; voilà pourquoi il donne naturellement essor à une science
véritable.
   L'Ontologisme est la seule méthode donnée par la raison ;
une fois qu'on a saisi le vrai, il faut nécessairement en partir.
L'Ontologisme, il faut donc l'espérer, s'opposera aux efforts
du psycologisme, cette dernière application de la méthode du
relatif, qui a successivement produit le scepticisme, le sensua-
lisme, l'idéalisme et le rationalisme, tous ces systèmes ren-
trés maintenant et complétés dans le grand système qui vient
de nous préoccuper
   L'être est né du néant ! une plus violente contradiction
fut-elle jamais proférée? Les philosophes du relatif ne s'a-
perçoivent pas de celte erreur ; elle est si vaste en métaphy-
sique que toute l'intelligence s'y trouve renfermée ; et il