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                     ET DE SA RÉPARATION.                         355

une chose bien surprenante que l'intelligence apparaisse au
sein de l'être! Puis la société des hommes; puis, il faut bien
qu'elle se développe, autrement que ferait-elle ? Elle se dé-
veloppe donc. Premièrement le règne de la force, parce que
l'on est encore tout près de la matière ; secondement le règne
de la liberté; troisièmement, enfin, le règne de la raison. Là
s'arrête l'esprit : // est le second degré de Vêtre.
    Il faut passer au troisième. D'abord l'idée pure ; ce n'est
pas une chose bien surprenante que l'être ait conscience de
lui-même ! Puis l'objet de l'idée ; puis, il faut bien qu'elle se
réalise, autrement que ferait-elle? Elle se réalise donc. Eh
bien ! c'est la substance ; la substance n'est que l'identité de
la pensée et de la réalité, ou ce qu'on appelle l'absolu. Là
commence la divinité : Elle est le troisième et suprême degré
de Vêlre.
    Dès l'instant que l'infini n'est pas dans le primitif, il faut
qu'il soit dans le développement. Si l'être est parti du néant,
dans sa voie rien ne doit l'arrêter. Ceci est tout à fait lo-
gique. Une fois donc que la raison a développé en elle toutes
les notions absolues, elle ne peut tarder, par une conséquence
nécessaire, à retrouver en elle toutes les puissances absolues
qui y correspondent. L'idée exige sa réalité, l'absolu ne peut
rester dans un rêve. Il est naturel que l'être passe de la toute-
connaissance à la toute-puissance ; ce qui se manifestera ef-r
fectivement lorsque, avec ce monde, se briseront les téguments
de la chrysalide divine qu'il tenait renfermée, et Dieu paraît
 tra dans toute sa gloire.
    C'est de la sorte que, sans quitter un instant l'expérience
 des faits, on a vu l'être commencer à poindre dans l'éternelle
 nuit du néant, puis parcourir successivement les trois degrés
 des choses : la matérialité, la spiritualité et la divinité.

   Si l'amour n'est pas le principe constitutif de l'être, il est clair