Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
328               l)K LA FAUTE 1>E~V HOMME

sentiment d'une existence qui serait complète et absolue,
c'est que l'amour n'était plus dans son cœur. Si l'amour n'é-
tait plus dans son cœur, comme c'est par l'amour que les
innombrables perfections de l'infini se rattachent à leur centre
éternel, et que l'être créé lui-même se rattache à sa source,
cet être s'en est détaché et est tombé de l'absolu. Si, en un
mot, l'homme a fait une chute, c'est qu'il a rompu l'attraction
de l'amour.
    Si l'homme a perdu l'amour, c'est-à-dire le principe
de tout bien au Ciel comme sur la terre , l'absence de l'a-
mour étant le fait môme de l'orgueil, dans l'orgueil sera
nécessairement le principe de tout mal au Ciel comme sur
la (erre.



   J'arrive sur la terre. Elle m'offre un immense et imposant
spectacle : pour accomplir les éternels plans de l'absolu, je
vois la Société occupée à ramener dans l'unité tous les mem-
bres épars de l'humanité, dispersés au milieu de l'espace et
du temps. Elle les ramasse à travers les temps par le moyen
des civilisations, lesquelles naissant les unes des autres, vont
recueillir la vie et les produils du premier Empire qui a paru
pour les transmettre jusqu'au dernier des Empires qui appa-
raîtra ; elle les ramasse à travers l'espace par le moyen des
peuples, lesquels se communiquant les uns les autres, vont
recueillir, jusque vers les extrémités habitées, les produils
moraux, scientifiques et industriels que l'échange mêle et ré-
pand universellement. Jamais plus merveilleuse conceplion,
conception digne de l'Infini ! que celle de cette admirable So-
ciété qui constitue l'humanité un seul être fonctionnant au
milieu de l'espace et du temps l'œuvre mémorable et divine
confiée à la création !
   Mais je découvre en même temps le plus inattendu des