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MÉMOIRE SUR f ATLANTIDE. 289 Atlantes. L'autel des sacrifices, par sa grandeur et la beauté de ses décorations, était digne de la magnificence du temple. Le reste du palais répondait par sa splendeur à la beauté du temple qu'il renfermait et à la puissance du royaume. « On voyait, en plusieurs endroits de la ville, des sources thermales et des fontaines d'eau froide : les unes et les au- tres coulaient avec abondance et sans interruption et servaient admirablement à la santé et à l'agrément des habitants. Au- tour de ces sources on avait construit des bâtiments et planté des arbres : de vastes {bassins avaient été creusés : les uns étaient à découvert, les autres étaient surmontés d'un toit et renfermés par des murs, afin qu'on pût prendre des bains chauds pendant l'hiver. Il y avait des bassins pour la famille royale, d'autres pour les particuliers : quelques-uns étaient réservés aux femmes, et il y en avait môme pour les chevaux et les autres animaux domestiques. Chaque bassin était tenu avec la décence et les égards qui convenaient aux diverses classes qui s'en servaient. « Du reste des eaux, les habitants formèrent un ruisseau dont ils dirigèrent le cours vers uu bois consacré à Neptune, et ces eaux vivifiantes, jointes à la fertilité du sol, couvrirent bientôt ce bois d'arbres d'une hauteur et d'une beauté admi- rables. De là les eaux étaient dirigées par des aqueducs vers le fossé extérieur, du côté des ponts. Chacune des deux en- ceintes de la ville était remplie de temples, de sanctuaires, de bosquets, de gymnases, de manèges. Vers le milieu de l'île centrale qui était certainement la plus grande, il y avait un hippodrome circulaire d'une stade de diamètre. Autour de l'hippodrome étaient rangées les demeures des appariteurs et des gardes; Les soldats de la garde royale étaient logés près du château, tout autour de la montagne qu'il couronnait, mais les gardes les plusfidèlesavaient leurs habitations dans le château royal lui-même, auprès des appartements des princes. 19 •