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DANS LA PARTIE CENTRALE DE LYON. 193 gés de connaître toutes les sciences qui se rapportent à l'homme, et particulièrement juges de la salubrité; les ad- ministrateurs appelés à diriger la société et à prévoir ses b e - soins ; tous les gardiens de la loi qui savenl combien l'ordie moral est essentiellement lié à l'ordre physique ; les écono- mistes qui ont étudié la production des richesses et les causes de la prospérité des villes et des nations, qui savent distin- guer les dépenses productives des dépenses improductives; les propriétaires qui voient les locataires s'éloigner des mau- vais quartiers; tous les citoyens occupés d'affaires et obligés chaque jour de traverser la ville; les étrangers, les ouvriers, le peuple enfin toujours frappé de ce qui prend un caractère de grandeur et de haute utilité. Si ce grand jury faisait des réponses favorables, on ne s'effrayerait plus de quelques diffi- cultés dans l'exécution. N'oublions pas que nous sommes arrivés à une époque où les besoins s'étendent incessamment. Bientôt chaque ci- toyen voudra avoir en abondance de la lumière, de l'air, de l'eau, de l'espace. On exige que les hommes et les choses puissent se mouvoir facilement. La richesse dans ses carros- ses, la médiocrité dans ses omnibus veulent être transportés avec une douce rapidité vers les affaires et vers les plaisirs. Le piéton ne veut plus être blessé par le pavé ; il lui faut pour marcher des surfaces planes ; il recherche l'abri des belles galeries. Pendant qu'il en est temps encore, sachons pourvoir à ces nouvelles nécessités. Si nous ne restaurons pas l'intérieur de notre ville, il restera abandonné à la misère. Déjà l'émigration est commencée ; déjà nous pouvons voir des demeures somptueuses s'étaler sur la rive opposée de no- tre beau fleuve, et attirer chaque jour de riches habitants. Le rapport de M. le préfet communiqué au Conseil général fournit sur ce fait (page 22) des renseignements précieux à recueillir. 13