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BANS LA PARTIE CENTRALE DE LYON. 179 de la rue de l'Hôpital et celle de la rue Qualre-Chapeaux resteront interrompues. Il serait fâcheux de consacrer celle disposition vicieuse. Il semble qu'on n'ail pas senti toute l'im- portance des voies longitudinales. Tout imparfaits que sont ces plans, il est à craindre en- core qu'ils ne restent une lettre morte. Les rectifications par voie d'alignements successifs au moment des demandes faites par les propriétaires exigent plusieurs siècles pour amener un résultat toujours incomplet ; car nos constructions sont d'une solidité qui défie le temps ; d'un autre côté, l'expropriation entraîne à des dépenses qui absorbent le trésor municipal pour enrichir quelques propriétaires voisins des travaux exé- cutés. A la vue des plans, on se sent découragé et l'on reste persuadé que, dans quatre ou cinq siècles, l'intérieur de notre ville serait encore impraticable et exciterait encore les plus amères critiques. Les auteurs des plans de la ville ont dû naturellement s'ef- frayer des difficultés que présente l'amélioration du quartier central, et surtout des obstacles apposés par la législation r e - lative à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Ils ont été amenés ainsi à réduire leurs propositions à quelques pal- liatifs , pour satisfaire aux besoins les plus pressants , sans chercher à présenter un système complet, capable de remédier promplementaux défauts de nos communications intérieures. Us n'ont pas assez considéré que nos vieilles rues ont été tracées à une époque où il n'y avait pas de routes dans le pays, et où l'usage des voitures était en quelque sorte impos- sible. Maintenant des roules créées de toute part amènent une circulation chaque jour plus active ; la population aug- mente; la liberté, la paix, la sécurité, l'ordre établis partout ont développé d'une manière étonnante des habitudes de loco- motion ; les idées répandues par la presse, l'amour des ri- chesses et des plaisirs agitent, stimulent les esprits et entrai-