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174               FKANCE ET ALLEMAGNE.

    Nous la vîmes alors, elle agitait ses armes
  Menaçant son enfant, sa vie et sa beauté;
  Et cet enfant venu dans le sang et les larmes,
  Ami, tu le connais, c'était la Liberté.


    C'était la Liberté que Dieu créa si belle
  Qu'il en fît don a l'homme en échange des deux,
  La grande Liberté qui gardait sous son aile
  Cet homme qu'un autre âge eût mis au rang des dieux.


     — Le Seigneur a brisé le bâton de l'impie.
  Lui-même il l'a jeté sur le seuil des tombeaux,
  Et Dieu, dont la colère est à peine assouvie,
  Comme le tronc allier a brisé les rameaux.


    — As-tu vu l'ouragan déchaîné dans la plaine
 Roulant les loils de chaume emportés dans les airs ?
 C'est Dieu qui lui donna cette rapide haleine
 Qui doit d'un pôle à l'autre assainir l'univers.


    L'ouragan a passé sur la terre flétrie
  Laissant plus d'un débris pour marquer son chemin ;
  Mais, ainsi qu'au printemps, je la vois refleurie
  Du Nil au Capitole et du Tage au Kremlin.


    Jamais cette beauté qu'on a nommé la France
  N'a montré plus d'ardeur, de jeunesse et d'éclat;