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ET SA1NT-PAUL-EN-C0RN1IX0N. 167 Etienne y appellent de tous leurs vœux, le nouveau Valel qui, par un attrait gastronomique, doit augmenter encore la réputation de cette délicieuse promenade. C'est qu'en effet tout y appelle les admirateurs des beautés de la nature, c'est qu'il n'existe point, aux environs de Saint- Etienne de point, de vue plus pittoresque et plus gracieux. La plume la plus exercée, la verve la plus fraîche et la plus riante ne sauraient rendre tout ce qu'il y a de magique dans le spectacle qui se déroule aux yeux, quand on suitl'On- daine un peu avant le confluent de cette petite rivière avec la Loire; l'on voit alors à mesure que l'on se rapproche du ileuve se succéder les contrastes les plus frappants et les plus pittoresques. A gauche, en effet, ce sont des prairies d'une fraîcheur charmante, au dessus desquelles on aperçoit un bois planté sur le coteau qui sépare la vallée de la Loire du petit vallon de TOndaine, les arbres de ce bois sont d'une extrême va- riété, et la verdure par suite de ce mélange d'arbres différents présente à l'œil du promeneur une multitude de nuances qui se mêlent et se confondent en produisant l'effet le plus gracieux. À droite, au contraire, le rocher se montre dans toute sa nudité sans verdure et sans arbres, il semble déchiré de mille façons diverses et des pointes toutes noires s'élancent du sommet qui paraît de loin découpé à jour comme une dentelle. Enfin, le fond du tableau est fermé par une montagne très élevée, boisée sur quelques points, aride sur d'autres , mais pourtant vigoureusement colorée des teintes les plus chaudes, quand la lumière se joue au milieu des accidents de terrain que présente de tous côtés ce paysage enchanteur. Puis, si l'on pénètre dans le petit bois situé sur la gauche de l'Ondaine, rien ne peut exprimer le charme des allées qui