page suivante »
138 1)E LA LONGÉVITÉ stricti que victus (1). Ce même Thomas Pare, que nous avons déjà cité, mourut à l'âge de 152 ans, et l'on peut dire d'une manière inopinée, car les faveurs royales l'ayant comblé, interrompirent sa sobriété pour le jeter dans l'abondance qui causa sa perte. D'après le môme auteur, les anciens Suédois parvenaient a une longue carrière; mais depuis que les en- fants se sont relâchés de la tempérance salutaire des aïeux, ils n'atteignent plus le nombre d'années auquel parvenaient ceux-ci. II en est de môme des Norwégiens, dont la vie a di- minué, en proportion de leurs excès en boissons fermenlées. Tandis qu'autrefois on les voyait, septuagénaires, se livrer avec vigueur à la culture des terres, ils sont aujourd'hui énervés à l'âge de 50 ans. L'abus des boissons fermentées, surtout s'il va jusqu'à l'ivresse, donne naissance à une foule de maladies locales de l'estomac, telles que l'inflammation, l'épaississement des membranes, le squirrhe ; à des maux analogues des intestins, aux engorgements du foie, de la rate, aux anévrismes, à la folie, aux tremblements et â beau- coup d'autres maladies qui amènent l'abrutissement et une vieillesse précoce. 2° DU RÉGIME INTELLECTUEL ET MORAL. Paracelse lui-môme, ce chercheur fanatique de la poudre merveilleuse qui devait rajeunir éternellement l'espèce hu- maine, n'a pas laissé de vanter, dans ces moments lucides, l'influence de la tranquillité de l'esprit, du calme des pas- sions, pour parvenir à un âge avancé. Il répondait aux al- chimistes de son temps, fiers de leur vieillesse, dont ils fai- saient honneur, soit à leurs propres recettes, soit à leurs ( 0 Kh'm. c'iys., t. VIII, p. 014.