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48 LE 1». HONORÉ FABRI. vement, ouvrage entièrement condamné par l'expérience de la saine physique; il est vrai que Descartes avait échoué sur le môme sujet. Ce Traité n'est autre chose, probablement, que l'ouvrage par nous désigné sous le n° V, mais c'est un in-4°. « Huygens, dit encore la Biographie, avait expliqué les di- verses apparences de l'anneau de Saturne, et tous les astro- nomes avaient applaudi à son explication simple et évidente; Fabri seul osa s'élever contre elle, dans un écrit assez aigre qu'il publia sous le nom d'Eustache de Divinis, et sous ce ti- tre : Brevis Ânnot. in Salurn. C. Hugenii, Rome, 166 pages; il y propose un autre système d'explication, auquel Huygens répliqua avec la douceur et la confiance que lui donnait la bonté de sa cause. Fabri, convaincu, se repentit de son attaque inconsidérée; il fut assez de bonne foi pour reconnaître son er- reur, et assez juste pour en faire une réparation, en décla- rant qu'il joignait son contentement à l'applaudissement gé- néral (1). » Fabri eut une part active dans la guerre qui, de son temps, éclata entre les philosophes au sujet du système du mouve- ment delà terre, inventé par Copernic et soutenu par Galilée, système qui avait paru en contradiction avec l'endroit de l'E- criture Sainte dans lequel il est dit que le soleil s'arrêta à l'or- dre de Josué, pour donner à ce chef des Israélites le temps d'achever son triomphe contre les ennemis du peuple de Dieu. V.n qualité de grand pénitencier, Fabri donna une déclara- tion portant en substance que l'Eglise était autorisée à main- tenir la décision qu'elle avait prise à l'égard de Galilée, tant qu'on n'aurait aucune démonstration du mouvement de la terre. Sans doute, il eut tort de faire intervenir son tribunal (il Ce dernier ouvrage n'est-il pas le même que celui que nous avons cité, n" X I , d'après Sotwel?