page suivante »
40 LE P. l'AOL HOSTE. Le savant Jésuite remplissait alors la place de professeur royal de mathématiques à l'école de Toulon -, il mourut en cette ville, le 25 février 1700. On a de lui : I. Recueil des traités de mathématiques qui peuvent être nécessaires à un gentilhomme pour servir par mer ou par terre; Paris, Jean Anisson, 3 vol. in-12. Ces traités sont un abrégé d'Euclide, un abrégé des quatres règles de l'arithmé- tique, une petite trigonométrie, un traité de la géométrie pra- tique, un de la sphère, un de la mécanique, un des fortifica- tion, un du canon, par rapport aux lois du mouvement, un de la navigation, et un de la manœuvre des vaisseaux (1). II. L'Art des armées navales, ou Traité des évolutions na- vales; Lyon, Anisson et Posuel, 1697, in-fol. III. Théorie de la construction des vaisseaux; Lyon, ibid, 1697, in-fol. Ces deux ouvrages soont reliés en un volume; outre le titre séparé, il y a un titre général. La Biographie universelle in- dique une édition de 1727, augmentée, et en 2 tomes, in-fol. avec figures. La première édition avait plus de 400 planches en taille douce. Louis XIV accepta la dédicace de l'ouvrage, en parcourut une partie et se fit expliquer par l'auteur quel- ques endroits des plus curieux; il gratifia le P. Hoste de cent pistoles et d'une pension de 600 livres, dont il jouit jusqu'à sa mort. L'Art des armées navales, indépendamment de son mé- rite, sous le rapport de la théorie, peut être regardé comme une sorte d'histoire de la marine française, pendant les cin- quante années qui s'écoulèrent jusque à la publication de cet ouvrage, dans lequel les faits servent toujours de base aux rai- sonnements. Le P. Hoste, craignant qu'on ne trouvât étrange qu'un homme de sa profession eût écrit sur une pareille matière, allégua qu'il avait été, comme nous l'avons dit, auprès du (t) Journal des Sav,, i6g'i, pag. 22.