page suivante »
30 LE P. SARRABAT. M. le Président de Fleurieu; les sujets sont tirés de la fable, (railés avec beaucoup de goût et de correction-, le plafond est colorié. On y voit aussi de lui quelques tableaux de chevalets, qui ne souffrent point d'être mêlés avec plusieurs beaux mor- ceaux d'Italie, que feu M. le Président de laTourrette avait rassemblés, et que M. le Président de Fleurieu, son fils, an- cien prévôt des marchands, secrétaire perpétuel de l'Aca- démie de celte ville,... a encore augmentés et qu'il a asso- ciés... à une des plus belles collections de livres qu'il y ait à Lyon. » Pernelti désigne encore comme ouvages deSarrabat : — La multiplication despaim, grand tableau qui faisait le fond du réfectoire des Récollets, et quelques saints Religieux peints en camaïeux ; — « un grand tableau dans la chapelle de St-Eloi, qui appartient aux tireurs d'or, dans l'église des Jacobins ; Moïse ordonne qu'on pulvérise le veau d'or. Plu- sieurs cabinets et plusieurs plafonds dans une maison de Charly, appartenant à M. Guillol, dont un des côtés repré- sente une assemblée de négociants et l'autre un concert de musique, un plafond et un grand nombre de camaïeux. On prétend que dans l'assemblée on reconnaît le portrait de Melchior Philibert, à qui cette maison appartenait alors, et dans le concert de musique, celui de Mme Philibert de Cha- niousset, sa bru, sous la figure d'une nourrice qui portait dans ses bras M"10 delaFay, sa fille.—Plusieurs figures en détrempe dans la galerie de la Duchère , qui font honte à plu- sieurs ouvrages d'autres peintres, qui n'approchaient pas de lui. « Il serait difficile de compter les ouvrages de Sarrabal. Il aimait son talent ; il était infatigable. La modicité de ses re- venus l'obligeait à se prêter à toutes sortes d'ouvrages ; ils se- raient plus parfaits, s'il en eût fait moins. « On ne doit pas oublier ici un peintre de réputation, le