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398 HÉSDMÉ DE LA QUESTION pompes. Je pense qu'on en extrairait le double sans inconvénients, quoique mon établissement soit entouré des puits d'autres teintu- riers, fournissant de l'eau aussi en grande quantité. Elle jouit d'une température égale toute l'année, elle est agréable comme boisson et convenable à la teinture (1). < > Voilà des faits dont la conclusion est facile et forcée. Des pui- sards sur une des deux rives du Rhône fourniront toute l'eau de- mandée par la Ville (12,000,000 de litres en 24 heures). Quant à la pureté chimique et à la limpidité constante de l'eau ainsi filtrée, M. Guinon nous répond par les observations sui- vantes : « En 1840, lorsque le Rhône couvrait les Brotteaux, elle n'avait rien perdu de sa pureté et de sa limpidité. Il en était de môme pour tous les puits bien établis. » Après de tels faits observés par des hommes si compétents, le doute est-il un seul iqstant possible. Obtenir une température normale n'est pas plus incertain. Nous devons à M. Fournet les expériences les plus décisives à ce sujet. Le 20 août l'air étant à 22°, le Rhône à son courant marquait 17° 9. Le ciel était pur et le soleil ardent. L'eau qui avait traversé la digue de la Vitriolerie d'une largeur totale de 30 mètres à sa base marquait 13° 2. Or la Commission ne demande que 15» comme limite maximum de température. La même expérience a été répétée depuis le 20 août jusqu'au 25 septembre, le Rhône a varié de 21° à 16°, l'air de 26° à 19°. l'eau de flltration a marqué 13° 1, et 14° pour minimun et maxi- mum (3). M. Guinon apporte aussi les plus nettes observations faites du 2t août au 15 septembre. ( t ) Annales de la Société d'agriculture, septembre 1 8 4 4 ; Mémoire de M. Guinon, pag. 2 8 7 . (2) Loco citato. (3) Annales de ta Société d'agriculture, n" de septembre ; Mémoire de M. Foiirnel, pag. 272 et 2 7 3 .