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 392                        RKSDME DK LA QUESTION



                                             I.


                                 EAUX DE SOURCE.



   Les défenseurs des sources ont, pour argument principal, la lim-
pidité et la fraîcheur inaltérable de cette eau. Cette double qualité,
si précieuse dans les ménages, y existe réellement, personne n'a
songé à la contester. De sorte que si cette eau coulait sous nos
 murs à volume constant, si aucune cause d'altération ne pouvait
l'atteindre, si l'avenir du service public était assuré contre toutes
chances de diminution ou d'insuffisance de quantité, tout serait dit,
et Lyon serait la plus richement servie de tontes les grandes villes
qui l'ont précédé dans de semblables créations.
   Malheureusement, il n'en est pas ainsi, et toutes les réponses,
quelque ingénieuses soient-elles, ne peuvent détruire !a réalité
matérielle des objections présentées. Il s'agit de faits bien observés.
Tous les raisonnements viennent se briser contre leur inflexi-
bilité.
   Ainsi nous dirons avec M. Mondot de Lagorce (1), que les
eaux de Royes jaugées pendant deux étés différents ont varié de
15,000,000m à 8,226,000m, en 24 heures.
   Nous reconnaîtrons avec les habitants de Neuville et Fontaine,
que le volume de leurs cours d'eau baisse sensiblement pendant ies
chaleurs de l'été, et que, dans les grandes sécheresses, quelques
uns tarissent complètement.
   L'inconstance du volume est donc un fait incontestable.
   Mais, allant plus loin , nous trouvons avec M. Pigeon que le
volume pris niêmeàson maximum serait insuffisant pour fourniraux
besoins de la voirie, et à l'entretien des fontaines monumentales (2).

  ( i ) Mémoire de M. Terme, pag. i 3 i .
Eaux de source el de rivières, par M . Dupasquier, pag. 16.
   (2) Etudes sur la question de l'établissement hydraulique ; Annales de la
Société d'agriculture,   septembre i S 4 4 ; pag 25<>, lig. 2 4 .