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376 DES SYSTÈMES DE CONCESSION Le renouvellement de la voie de fer devant avoir lieu tous les vingt-cinq ans et devant coûter 125,000,000 fr., l'Etat devrait donc prélever, sur les revenus que lui donneraient les chemins de fer, l'annuité nécessaire pour constituer cette somme en vingt-cinq années. On serait fondé à calculer cette annuité sur la base d'une cumulalion d'intérêts composés au taux de 4 °/„ l'an, car on ne peut espérer que l'État puisse obtenir pour ses placements un intérêt plus élevé ; cependant pour choisir toujours l'hypothèse la plus défavora- ble au système de 1842 avec lequel nous comparons les au- tres systèmes, nous admettrons que cette cumulation aurait lieu au taux composé de 5 % l'an. Sur cette base, l'annuité proportionnelle étant de 2,09 °/0, elle s'élèverait par rapport à une somme de 125,000,000 à . . . . 2,612,000 fr. faisant par rapporta 675,000,000, capital primitivement en- gagé par l'État, une quotité proportionnelle de, . 0,38 % qui serait à déduire du produit proportionnel de. . 6,78% afférent à l'État par l'effet de sa participation, selon le sys- tème du fermage, dans les produits nets des chemins de fer. Prenons note de cette réduction et continuons notre examen. Le système de 1842 oblige les compagnies 1° à construire à leurs frais la voie de fer, dont le coût, pour 2500 kilomètres et à raison de 100,000 fr. par kilomè- tre, absorberait un capital de . . . . 250,000,000 fr. 2° À céder gratuitement à l'État cette voie de fer, lorsque leur concession a pris fin, c'est-à -dire après trente années d'exploitation. Le système du fermage oblige, au contraire, le trésor pu- blic à payer le coût de la construction primitive de la voie, soit 250,000,000 fr. Ainsi, comparativement avec le système de.1842, le sys- tème de fermage imposerait à l'État les désavantages sui- vants :