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DES CHEMINS DE KEK. 345 nombreux, ou assez bien observés et constatés, pour fournir les éléments de cette solution. Un grand nombre de causes influent sur la durée des tra- verses, des rails et des autres accessoires de la voie. La mul- tiplicité de ces causes et la variabilité de leurs combinaisons rendent plus difficile encore l'appréciation théorique de l'ac- tion qu'elles peuvent exercer. Ainsi, le climat de la contrée traversée par un chemin de fer, la direction de la ligne dans un sens plus ou moins favorable à la circulation des cou- rants magnétiques, la nature des matériaux employés, la perfection du travail de construction, le mouvement plus ou moins actif de la circulation, la vitesse, le poids des convois, et enfin les développements et les soins donnés à l'entretien, sont autant de causes différentes et isolées desquelles dépend la solution de ce délicat problème. Jusqu'à présent cette solution n'a pas été donnée, que nous sachions, par les hom- mes de l'art. Tous ceux qui en ont parlé, et ils sont peu nombreux, se sont tenus dans une grande réserve ; ils ont seulement exprimé des conjectures vagues qui laissent encore la vérité dans l'ombre. Dans un intéressant travail sur les chemins de fer belges, M. Perrol évalue à 12 années la durée de bonnes traverses en bois de chêne. MM. Perdonnet et Polonceau, auteurs du remarquable ouvrage intitulé le Portefeuille de l'Ingénieur des chemins de fer, confirment cette opinion de M. Perrot. Ces indications sur la durée des traverses sont précises et paraissent vraisemblables. Elles émanent d'ailleurs d'autorités qui méritent une confiance absolue. Il faut donc les admettre comme représentant la vérité des faits. Il est fâcheux que les renseignements sur la durée des rails et des autres accessoires de la voie soient moins for- mels. Les rails qui, de tous les éléments constituant l'en- semble d'une voie de fer, paraissent être le plus durable.