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322 I.FS MÉDECINS ET DES CHIRURGIENS. souvent plus juste et plus éclairé ; et nous nous ferons un plaisir de relater plus d'un fait qui témoigne de sa sagesse. Jamais le service médico-chirurgical ne resta désert, nous pourrions citer beaucoup de traits d'humanité qui honorent les hommes de l'art. De 1624 à 1630, plusieurs furent vic- times de leur dévouement, surtout parmi les chirurgiens, que la nature de leurs fonctions exposait davantage : Che- velu le père en était mort vers 1610; François Delacosle y succomba en 1629. Les chirurgiens de PHôtel-Dieu se distinguèrent par un zèle qui leur valut d'honorables r é - compenses; nous pouvons citer Antoine de Brioude (1628), Louis Malherbe (1631 et 1637), Henri Charavel (1642 et 1643), etc. (1), dont les archives manuscrites signalent avec esire procédé ainsy qu'ils adviseronl. » Voilà la récompense qu'on sut donner à un homme-qui se dévouait pour le bien public, et qui, sans aucun salaire, venait exposer ses jours au milieu de la contagion. » (Petrequin, Histoire méd. chir., 2 e époque ). (i) François Lacoste était de Saint-Symphorien-d'Ozon en Dauphiné; chargé spécialement du traitement des vénériens, en juin 1628, il fut nommé chi- rurgien de l'Hôtel-Dieu de Lyon le 2 juillet suivant ; et ainsi les deux fonc- tions se trouvèrent momentanément réunies. De Lacoste était marié ; il mou- rut bientôt (1629) au milieu de la contagion, et laissa sa veuve, Catherine Tixier, dans le plus grand embarras. Antoine de Brioude, natif de Breul en Bourbonnais, fut reçu aspirant à la maîtrise le 7 janvier 1629 et devint premier chirurgien de l'Hôtel-Dieu. Dès 1624, il remplissait déjà des fonctions chirurgicales. Le 21 avril x63i, il obtint un certificat de service, constatant, en termes honorables, qu'il s'était consacré au soulagement des malades, de 1624 à 162S, qu'il s'était alors ren- fermé dans l'hôpital avec les pestiférés, et que depuis lors il avait continué son exercice à la satisfaction de tous. Louis Malherbe, de Ciécy en Brie, fut chirurgien de l'Hôtel-Dieu de i63t à i63g; il se signala par son dévouement durant les épidémies de r63r et 1637. A cette dernière époque, le Bureau lui accorda spontanément une gratification « pour récompense du service par lui rendu de s'estre exposé et enfermé pendant trois mois entiers pour visiter et traicter les pauvres mala-