page suivante »
VAISE. 279 Génois pour la préséance. Chacune de ces nations fut suivie de son Consul. Après elles, on vit les officiers de la Sénéchaussée, ceux du parlement de Dombes, ceux de l'archevêque, les élus ; et la marche fut terminée par un corps de cavalerie, formée par toute la jeunesse de la ville. Lorsque tout le monde fut rangé, on donna au Monarque un spectacle nouveau pour lui, et où il prit tant de plaisir, qu'il le fît répéter quelques jours après. Ce fut un combat de douze lutteurs et de douze gladiateurs qui firent éprouver à tous ceux qui en furent témoins, les craintes et les incertitu- des d'un combat réel. En 1783, on avait élevé une pyramide à la jonction des deux grandes roules de Paris par la Bourgogne et le Bour- bonnais, elle avait 40 pieds de hauteur. Elle était due à l'in- tendant Flesselles. La fureur révolutionnaire a parcouru ces lieux comme un incendie. Flesselles a été assassiné, et son monument n'existe plus. On voit, encore de nos jours, dans le mur de l'une des premières maisons de ce faubourg, ainsi que dans la façade d'une habitation de la rue des Pattes, quelques morceaux de sculpture, débris d'un zodiaque qui figurait autrefois dans l'église de Saint-Loup, à l'Ile-Barbe. Comme tous les environs de Lyon, Vaise souffrit considé- rablement du siège de 1793. Les batteries placées sur la Ro- che-Cardon, et sur les hauteurs de la route du Bourbonnais, lancèrent une pluie de bombes et de boulets sur le faubourg. Le 9 octobre, les débris de la garnison de Lyon, conduits par Précy, opérèrent leur sortie par ce côté. La plupart fu- rent tués ou prisonniers; Précy parvint à s'échapper avec quelques hommes et à gagner la Suisse. Vaise est celle des trois communes détachées de Lyon qui a le moins progressé. Une longue et vilaine rue, dont les