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186 J . - B . RONDELET. qu'ils avaient à soutenir, parurent tout à coup céder sous le fardeau, et menacer l'édifice d'une ruine prochaine. L'alarme devint presque générale. De tous cotés, les ar- chitectes et les ingénieurs s'empressèrent de présenter les moyens qui leur paraissaient les plus propres à arrêter les progrès du mal, et garantir le dôme de tout danger pour l'avenir. Le Mémoire que M. Rondelet publia à cette oc- casion contribua beaucoup à rassurer les esprits sur l'im- minence d'un péril dont on s'était exagéré l'importance. L'administration, une fois éclairée par les rapports des com- missions qu'elle avait nommées à cet effet, fit procéder sans retard à l'exécution du système d'étayement que M. Ronde- let avait proposé dans son Mémoire, et dont il eut entière- ment la conduite. Le dôme, ainsi préservé, demeura dans cet état depuis 1800 jusqu'en 1806, sans que nul accident vint se mani- fester de nouveau dans aucune de ses parties. C'est à cette époque qu'il fut chargé des travaux de restauration, qui, eu égard aux difficultés qu'ils présentaient, ne purent être ache- vés qu'en 1812. Le temps pouvait seul constater en dernier lieu le succès d'une opération de ce genre ; aujourd'hui qu'elle est sortie intacte d'une expérience déplus de trente années, on peut en apprécier le mérite à sa juste valeur. En 1799, la classe de littérature et des Beaux-Arts de l'Institut avait mis en concours la question suivante : « Examiner quels ont été, chez les différents peuples, les pro- grès de cette partie de l'architecture que l'on appelle la scien- ce de la construction des édifices depuis les temps les plus r e - culés jusqu'à nos jours. » Ce fut pour M. Rondelet l'occasion de recueillir une nouvelle couronne, qui fut décernée dans la séance publique du 3 janvier 1801. Il ne manquait aux litres que M. Rondelet s'était acquis par ses longs et honorables services, que de se livrer à l'enseigne-