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                                 DES


     EAUX DÉCULLY
                                  F.T




               DES EAUX DE ROYES.




   Sous les Césars, pour la population lyonnaise qui ne s'élevait
 pas au tiers de celle de nos jours, les Romains avaient construit
trois aqueducs ; aujourd'hui où l'on compte deux cent mille habi-
tants dans la ville et les faubourgs, l'on en est encore aux délibéra-
tions pour savoir si l'on préférera l'eau du Rhône à l'eau de source ;
si l'on construira un aqueduc, ou si l'on élèvera l'eau par des ma-
chines ; pendant toutes ces incertitudes, la population presqu'en-
tière est réduite à puiser dans les puits l'eau de rivière qui n'y fil-
tre qu'après s'être mélangée d'abord à une humidité boueuse qui
pénètre dans la terre par dessous le pavé, puis aux suintements des
fosses d'aisances, qui donnent à la plupart des eaux de Lyon, un
goût et une odeur dont on s'aperçoit surtout après les grandes
crues. Quelques fontaines jaillissantes sont alimentées par les eaux du
Rhône amenées dans le bassin du Jardin des.Plantes. Ces eaux, tiè-
dos en été, tiennent toujours en suspension du limon et se ressentent
déjà des défauts des eaux do puits, car la machine, placée sur le
bord dufleuve,sur le quai St-Clair, puise une eau où se mélange celle