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94 LE CHATEAU DE LA PAPE. ble, qui posséda longtemps la confiance du dauphin Louis (Louis XI), était de cette famille qui jouissait d'une haute considération dans le commerce où elle avait acquis une brillante fortune. Pierre Pape, qualifié de bourgeois de Lyon, succéda à Guillaume Pape dans l'héritage du domaine, et le laissa à sa fille Catherine qui le porta dans la famille Biffardy, en épousant Claude, écuyer du lieu de Vaux en Velin. Marie Biffardy, née de.leur mariage, s'allia à noble Louis Demonts, écuyer, demeurant à Montélimart, et transmit la maison, grange, ou métairie, appelée la Grange de Pape, au territoire de Crépieux, qu'elle lenait de la succession de sa mère, à noble François Demonts, son fils : celui-ci le revendit à noble Jean Ravot, prévôt-général des maréchaux de France dans le gouvernement de Lyon, et à Marguerite Girard, sa femme; Ravot, qui fut, la même année, nommé l'un des conseillers de ville à Lyon, voulant éteindre la servitude dont François Demonts avait frappé son domaine, au profit de Guillaume de la Barge, comte et custode de l'église de Lyon, sacristain de l'Ile-Barbe, acheta du Chapitre de l'Ile-Barbe, par contrat du 11 septembre 1558, la directe et les rentes dépendantes de la sacristie, qui se percevaient en une pension annuelle de 18 livres. Dès lors il s'intitula seigneur de Crépieux et de la Pape. Son fils, Jean-Baptiste Ravot, avocat au parlement de Paris et au conseil privé du roi, vendit, le 20 juillet 1610, le domaine de la Pape à Jacques Flachier, bourgeois de Lyon, dont la fille, Anne Flachier, épousa Jean Pillehotle, bour- geois de Lyon, dont le père eut une certaine célébrité comme imprimeur de la Ligue. Jean Pilleholte, qui exerça les fonc- tions d'échevin en 1642 et 1643, hérita de son frère qui s'était enrichi dans le commerce de la librairie, et consacra une partie de sa fortune aux embellissements de son domaine. C'est lui qui fut le fondateur du château de la Pape. Son fils, Jacques, conseiller, garde-des-sceaux en la sénéchaussée et