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5tt RECHERCHES er 1 , Philibert-Emmanuel le protègent, le visitent, l'admirent et lui laissent tous des marques de faveur ou d'illustration : Brou a été un centre et un type d'affaires religieuses et con- ventuelles ; la municipalité du moyen-âge y a débattu ses intérêts; la peste, dont les ravages ont été si grands en 1504-, y avait sa maladrerie; la guerre y a porté ses dévastations ; il doit beaucoup à l'organisation des corporations artistiques. M. Baux a donc reproduit un époque émouvante, ses grands hommes, ses artistes, ses administrateurs, ses ouvriers, ses af- faires et ses fléaux; il n'a point été effrayé de ce canevas his- torique déroulé sous sa main, il l'a rempli dans une judicieuse mesure, souvent neuf, grâce surtout aux archives municipa- les de Bourg, toujours intéressant, correct, narrant parfois avec le charme du chroniqueur, parfois avec la gravité de l'his- torien, mais appuyant toujours chaque fait, chaque assertion de la pièce probante. Son œuvre fourmille de citations, d é n o - tes et de documents, fruit de ses habiles et patientes recher- ches; son style a de l'élégance, de la pureté et de l'ampleur; il a même de l'éclat dans quelques parties de la monogra- phie et de la vie de Marguerite. Quel que soit le jugement que, chacun selon son goût, porte sur le talent de l'auteur, tous proclameront son livre comme un des plus consciencieux de notre temps; à ce point de vue il sera plus spécialement accueilli des érudits. Un autre genre de mérite pour nous qui lui en trouvons beaucoup d'autres, c'est son caractère r e - ligieux. M. Baux ne marche point dans la voie de ces nova- teurs qui cherchent partout le mythe et qui le voient souvent où il n'est pas, altérant, corrompant ainsi le dogme vénéré de nos pères et la vérité historique ; l'auteur des Recherches respecte les croyances et ne met dans ses appréciations d'autre système que celui résultant de la raison et des documents tirés par lui de l'oubli. Brou a donc trouvé son digne historien, comme il est encore