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DE L'ÉGLISE DE SAINT-JEAN. 393 L'harmonie des lignes et du style demande le plus promp- tement possible la destruction des monstrueux fragments architectoniques qui obstruent si indignement la chapelle de la Vierge. Les architectes qui entreprennent des restaurations, ne comprendront-ils donc jamais que leur fonction est de res- taurer et non de construire, de rétablir le plan primitif, et non de le modifier à leur guise? Cette chapelle est faite pour demeurer semblable à celle de la Croix qui lui sert de pen- dant. 11 ne s'agirait plus ensuite que de replacer le vitrail du fond, qui en a été enlevé, et qui, dit-on, est encore heu- reusement dans les greniers de l'archevêché 1 Enfin, pour relier les diverses parties de ce monument, lesquels ne concordent pas entre elles, la meilleure route à prendre est, ainsi que nous venons de le dire, de dé- truire les morceaux qui choquent, en attendant que les res- sources pécuniaires permettent de les rétablir, en se rap- prochant le plus possible du plan primitif. C'est pour cela que les retables des chapelles Saint-Joseph, Sainte-Anne, des fonds baptismaux, celui de la chapelle Saint-Vincent- de-PauI, surtout, doivent être abattus, ainsi que les autels y adjoints, et le grand autel lui-même, qui sont tous d'un goût inqualifiable. Il serait bien préférable, selon nous, de remplacer ces derniers par de simples pierres carrées, sans aucun ornement, et délaisser nus les murs qui doivent être recouverts par les retables. De cette manière ces parties ne seraient pas du moins en désaccord avec le reste de l'édifice, et la place resterait toute prête pour recevoir soit les fresques, soit les divers genres de décorations que l'on y ajouterait plus tard, à mesure que les fonds seraient rassemblés. La chapelle Saint-Louis demande à elle seule une restau- ration particulière, et d'un coût plus considérable. Cepen- dant, c'est quelque chose de si ravissant que cette chapelle avec ses ornements délicats, ses plantes qui grimpent jus-