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DE I.'ANTIQUAILLE. 361 de la Tour, Espinay et Celetles; sa mère, Marguerite de Sève, était sœur de de Sève, Président au Présidial et Parlement de Dombes. Aussitôt les premières lueurs de raison, la jeune enfant porta ses désirs vers la vie religieuse. Après avoir été soi- gneusement examinée par ses parents et par un P. Jésuite, son oncle paternel, Aimée de Bullioud fut présentée le ik juin 1627 à la Mère de Blonay, Supérieure delà Visitation de Bellecour. On lui donna l'habit religieux le 18 juillet delà môme année. Il y avait près de cinq mois qu'elle était, au noviciat, lors- que la grande quantité d'aspirantes qui se présentaient au Chapitre, fit songer à la création d'un nouveau monastère. On en parla à Mgr Miron, qui ne le permit qu'après beau- coup de résistance. Aimée de Bullioud fut au nombre de celles qui furent jugées dignes d'aller commencer l'établissement projeté, et les Religieuses n'eurent pas à se repentir de ce choix, caria vertueuse jeunefillene cessa pas d'être l'édifica- lion du Monastère. En 1658, le jour de l'Assomption, elle fit. profession entre les mains du comte de la Fay , Père spiri- tuel du Couvent. La vie de la Sœur Marie-Aimée ne devait être ni longue, ni chargée d'événements; ces quelques années furent néan- moins si pleines de vertus, qu'en lisant ce qui en a été écrit, l'on s'étonne de voir dans une si jeune femme une si grande et si intelligente perfection. Le 26 janvier 1632, après neuf à dix jours de maladie, elle mourut âgée d'environ dix-neuf ans et demi, ayant passé quatre ans et sept mois au Monas- tère de l'Antiquaille (1). (2) Voir le Recueil de la vie et vertus de sœur Marie Aymée de Builloud {lises Bullioud), Religieuse de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie, etc. Recueillie par la Mère Supérieure et Chapitres du Monastère de t'Anticaiile de Lyon. Lyon, île Cœursillys, i633, in-8° de l o i pages.